L’Andalousie au fil de l’eau
Collaboration spéciale
Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
En naviguant sur les eaux tranquilles du Guadalquivir à bord de La Belle de Cadix, on peut vivre un voyage fascinant au coeur de l’Andalousie. Des cités au riche patrimoine se dévoilent et nous livrent leur histoire sur fond de flamenco.
L’embarquement se fait au port de Séville, à bord de l’élégant navire La Belle de Cadix, de CroisiEurope, notre moyen de transport vers certaines villes phares. C’est aussi notre refuge climatisé entre excursions et navigation, pauses bienfaisantes à l’abri du torride soleil andalou.
Pourvu de 88 cabines spacieuses, ce bateau possède une particularité : il peut voguer sur mer comme sur fleuve. Une petite partie du voyage se fera ainsi sur l’océan Atlantique, près des côtes portugaises.
Le trajet des ports d’escale vers les excursions se fait en autocar. Les visites sont facultatives. Cependant, elles font de cet itinéraire l’une des expériences les plus mémorables.
Plein feux sur quelques escales.
Séville
La capitale andalouse est le point de départ et d’arrivée de notre croisière. Au Moyen Âge, les Maures ont occupé l’Espagne durant près de 800 ans, laissant derrière eux des splendeurs architecturales. Avec Cordoue et Grenade, Séville fait partie du Triangle d’or andalou, où de nombreux monuments appartiennent à l’héritage mauresque. Principal port vers le Nouveau Monde au XVe siècle, la ville a aussi connu son apogée sous la monarchie catholique espagnole.
La visite guidée du coeur historique de Séville permet d’admirer l’Alcazar, l’un des plus vieux palais habités d’Europe, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est, avec la cathédrale, l’une des merveilles à ne pas rater à Séville.
Le monument témoigne de plusieurs époques. En 712, les Maures y construisirent un établissement destiné à leurs dirigeants et entouré de murailles. Pierre Ier, surnommé Pierre le Cruel, fit par la suite rebâtir l’ancien alcazar almohade pour en faire une résidence royale au XIVe siècle. On peut y voir une panoplie de styles, avec des éléments principaux d’influences mudéjares et de la Renaissance. Juste à côté, nous visiterons aussi la cathédrale (la plus grande d’architecture gothique d’Espagne), érigée au XVe siècle sur une ancienne mosquée almohade. Cet immense bâtiment abrite le tombeau de Christophe Colomb.
Leur emplacement se trouve dans le quartier de Santa Cruz, autrefois quartier juif de Séville qui, aujourd’hui, est populaire pour son ambiance animée, ses cafés-terrasses et ses boutiques d’artisans.
Huelva
La première journée de navigation, ayant pour thème l’histoire de Christophe Colomb et la découverte du Nouveau Monde, nous emmènera à Huelva. En 1492, l’explorateur réussit à réaliser son projet de voyage vers les Indes grâce à un prêtre du monastère de la Rabida, qui aurait plaidé en sa faveur auprès de la reine d’Espagne. Le lieu ainsi que le parc des Caravelles, où des répliques des trois navires de Colomb sont exposées, figurent au programme de la visite.
Cadix
Le dôme de la vieille cathédrale de Cadix et les toits pastel des bâtiments semblent sortis d’un tableau de la Renaissance. Même notre navire, d’un blanc immaculé, scintille sous cette lumière, et l’on comprend mieux son nom La Belle de Cadix.
Fondée il y a 3000 ans par les Phéniciens, la ville est la plus vieille cité d’Occident. Elle est située sur un rocher au milieu de la mer, rattachée au continent par un isthme étroit et ceinturée d’anciennes fortifications. Cadix est aussi reconnue comme l’un des hauts lieux du flamenco, où se trouvent les meilleurs tablaos (cabarets). Nous aurons l’occasion d’assister à un spectacle envoûtant, où le chant (cante jondo) se mêlant aux sons rythmés de la guitare avive la ferveur des danseurs.
Jerez de la Frontera
La croisière sera également une occasion de se familiariser avec le vin de Xérès, une appellation d’origine contrôlée produite notamment dans les villes d’El Puerto de Santa Maria et de Jerez de la Frontera. Un tour des deux villes est prévu ainsi qu’une visite de la Bodega Osborne, une des plus anciennes maisons de Jerez encore en activité depuis 1772. Son taureau emblématique souligne que l’endroit est aussi reconnu pour ses élevages de bovins sauvages.
Grenade
Le bateau ayant navigué de nuit, nous revenons le lendemain à Séville. De là, nous repartirons à l’aurore en autocar vers Grenade. Ces trois heures de route nous permettront de visiter l’un des plus beaux sites historiques d’Andalousie. L’Alhambra avec le Generalife fut la résidence d’été des princes nasrides. Elle reste majestueuse avec ses jardins bucoliques, ses bassins et ses patios typiques. Ce joyau médiéval est perché sur une colline au pied de la Sierra Nevada, témoignant de l’époque où Grenade fut le dernier bastion musulman d’Espagne, jusqu’en 1492. Les deux monuments sont inscrits aux sites du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cordoue
La dernière excursion du voyage se fait à deux heures de Séville, sur la rive nord du Guadalquivir. Cordoue a eu, au Moyen Âge, son époque de gloire, devenant même la capitale d’Al-Andalus sous le règne du calife Al-Rahman Ier. Elle nous dévoile aujourd’hui ses attraits, parmi lesquels sa mosquée-cathédrale, bel exemple de l’art des Omeyyades, avec son architecture et ses 850 colonnes. La Mosquée a été transformée en cathédrale en 1236, sous la Reconquête. Le monument a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1984.
Une petite promenade ensuite dans les rues de l’ancien quartier juif, vieux de 1000 ans, séduira par sa typicité, ses maisons chaulées et ses magnifiques patios fleuris.
Pour notre dernière nuit à bord, nous nous régalerons d’une délicieuse paella, plat emblématique de l’Espagne, concoctée de main de maître par le chef et sa brigade.
La journaliste était l’invitée de CroisiEurope.
Infos pratiques
• L’offre « tout inclus » de CroisiEurope comprend les repas et certaines boissons. Les excursions peuvent être achetées avant le départ, dans un forfait avantageux.
• Les vols peuvent ou non être intégrés dans ces forfaits.
• Aucun vol direct n’est offert de Montréal vers Séville, il faut donc prévoir une escale selon le choix d’itinéraire.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.