Penser maintenant le Montréal de demain
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Dans le contexte du réchauffement planétaire, Montréal, comme toutes les grandes villes du monde, fait face à des défis considérables. Ceux-ci nécessitent de mobiliser l’ensemble de ses forces vives dans la recherche et la mise en oeuvre de solutions. C’est dans cet esprit que la Ville présentera prochainement son projet de Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 (PUM). Ce document maître définira les nouvelles règles de développement du Montréal de demain et orientera la réponse de l’ensemble des parties prenantes face aux enjeux actuels et futurs. L’échéance de 2050 peut sembler lointaine. Mais devant l’ampleur du travail à accomplir, c’est pratiquement demain.
D’ailleurs, l’horizon 2050 est déjà bien ancré dans le présent grâce à la participation citoyenne à de nombreux chantiers de réflexion. Telles qu’énoncées dans son Projet de ville, le document illustrant la vision proposée pour son PUM 2050, les intentions de la Ville sont claires, à commencer par l’atteinte de la carboneutralité en 2050. Cet objectif s’appuie sur la nécessaire transition écologique qui, à son tour, repose sur un modèle économique et social respectant les limites des écosystèmes et permettant de réduire les émissions de GES.
La biodiversité, une richesse à protéger
Dans cette foulée, la Ville entend notamment freiner la disparition de milieux naturels, qui sont autant d’apports à la richesse et la diversité écologiques de son territoire. Rappelons que l’acquisition des terrains par la Ville est le moyen privilégié pour protéger les milieux naturels et étendre les grands parcs. D’ailleurs, entre 2004 et 2019, elle a investi 156 millions de dollars, conformément à ses compétences d’agglomération, afin d’acquérir près de 503 hectares de milieux naturels, soit l’équivalent de 718 terrains de soccer.
À titre d’exemple, le projet du Grand parc de l’Ouest, un regroupement de différents secteurs d’intérêt et de cinq parcs nature de l’Ouest-de-l’Île — soit ceux de l’Anse-à-l’Orme, du Bois-de-L’Île-Bizard, du Cap–Saint-Jacques, des Rapides-du-Cheval-Blanc et le parc agricole du Bois-de-la-Roche —, aura le potentiel de protéger quelque 3000 hectares de milieux naturels et d’ainsi devenir le plus grand parc municipal au Canada à son inauguration, prévue en 2030.
Aménager des quartiers inclusifs et résilients
En plus d’un parti pris affirmé pour la protection du patrimoine naturel de l’île, le projet de PUM répond également aux enjeux liés aux inégalités sociales, de genre, territoriales et environnementales avec de nombreuses initiatives, d’abord dans des secteurs clés puis sur l’ensemble du territoire. En vertu de l’approche Quartiers inclusifs et résilients (QIR), adoptée en octobre dernier, les milieux de vie qui cumulent plusieurs vulnérabilités, notamment la présence d’îlots de chaleur, l’accès limité aux espaces verts de même qu’aux parcs et aux infrastructures de sports et loisirs, seront priorisés en matière d’aménagement et d’amélioration de la qualité de vie.
Déjà, la phase I de l’initiative vise trois quartiers, soit celui de Saint-Pierre dans l’arrondissement de Lachine, celui de Sainte-Marie dans l’arrondissement Ville-Marie et celui du nord-est de l’arrondissement Montréal-Nord. Ces quartiers prioritaires ont pu être identifiés grâce à l’indice d’équité des milieux de vie développé par la Ville. Il s’agit d’un barème d’évaluation du niveau de la qualité de vie, par quartier, qui permettra en quelque sorte un nivellement par le haut des secteurs où les besoins sont les plus pressants. Une carte interactive en ligne propose d’ailleurs une vue d’ensemble du niveau de vulnérabilité et de priorité par quartier.
De manière plus générale, le projet de Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 intègre l’ensemble des principes de l’approche QIR, témoignant ainsi d’une vision holistique du territoire où tous les éléments qui constituent l’écosystème urbain sont interdépendants. Pour le dire autrement, les actions à mener dans le cadre de la transition écologique ne doivent en aucun cas contribuer à exacerber les inégalités sociales et territoriales ni à en produire davantage. C’est pourquoi la Ville souhaite réaménager le territoire et développer la mobilité dans une perspective à la fois écologique et inclusive. À terme, la capacité de résilience recherchée face aux défis à venir passe nécessairement par une répartition équitable des infrastructures et des services.
Augmenter le nombre de rues et de parcs éponges
Qui dit changements climatiques dit phénomènes météorologiques extrêmes. Montréal n’échappe pas aux aléas climatiques, comme l’augmentation des températures moyennes, les pluies abondantes, les canicules plus intenses et plus longues, les tempêtes destructrices (vent, grêle, neige et pluie verglaçante), sans parler des épisodes de smog dus aux incendies de forêt. Ces phénomènes, qui risquent d’être exacerbés dans les années à venir, affectent non seulement les populations, mais continueront de mettre les infrastructures à l’épreuve.
Les efforts investis pour adapter le territoire aux changements climatiques ont donné des résultats encourageants ailleurs dans le monde. Par exemple, il a été démontré que l’augmentation de la canopée et le développement d’infrastructures vertes assurent une meilleure protection contre les phénomènes météo extrêmes. En amont de la mise en oeuvre du PUM, Montréal a déjà aménagé sept parcs éponges depuis 2022 et compte en ajouter une trentaine au cours des deux prochaines années, dont le plus important sera aménagé dans l’arrondissement de Verdun. Ces espaces verts ont le mérite de préserver leur caractère récréatif tout en contribuant à la rétention d’eau. Ils l’absorbent et la redirigent lors d’épisodes de pluies diluviennes, réduisant ainsi la pression sur le système d’égout.
S’ajoutent à ces aménagements de surface 800 trottoirs éponges actuellement en service et qui passeront à 1 200 dans les prochaines années. L’ensemble de ces infrastructures vertes couvrira 8 500 m2 et pourra retenir l’équivalent en eau de trois piscines olympiques, en épargnant les coûts élevés et les inconvénients de travaux souterrains.
Ce ne sont là que quelques-uns des grands axes d’intervention prévus dans le Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 de la Ville de Montréal. Ce projet, aussi audacieux qu’indispensable pour faire face aux défis que toutes les métropoles du monde devront affronter, ne saurait faire l’économie de l’adhésion et de l’engagement de l’ensemble des Montréalais. Ceux-ci seront d’ailleurs appelés à se prononcer et à valider les propositions que la Ville leur soumettra bientôt.
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