Laurent Duvernay-Tardif veut sensibiliser les hommes au VPH
Après son brillant parcours dans la NFL, Laurent Duvernay-Tardif entame une nouvelle vie, cette fois sans football américain. Mais certainement pas sans passion. Oh non, bien au contraire ! Il souhaite utiliser sa notoriété pour faire avancer un autre sujet qui le passionne : la santé des hommes, tout particulièrement en ce qui concerne le VPH.
Laurent Duvernay-Tardif, rappelons-le, a atteint un nouveau sommet dans sa carrière sportive en 2020 lorsqu’il a remporté le Super Bowl avec les Kansas City Chiefs. Depuis sa retraite du football américain professionnel en 2023, il est revenu au Québec à temps plein et partage son temps entre son travail, ses projets entrepreneuriaux, sa fondation… et les causes qui l’intéressent.
« Après neuf ans dans la NFL, que tu le veuilles ou non, tu bâtis une plateforme pour parler de sujets qui te concernent. Le défi, dans mon après-carrière, sera d’utiliser ma tribune pour promouvoir des causes auxquelles je crois. Et, évidemment, la santé en fait partie. »
Sa cible actuelle : le virus du papillome humain, ou VPH.
Un virus plus répandu qu’on le pense
Le VPH est souvent perçu comme un problème féminin, puisqu’il cause la majeure partie des cancers du col de l’utérus et qu’il est dépisté au moyen du test Pap. Malheureusement, il n’existe pour les hommes aucun équivalent du test Pap. Et comme aucun test homologué ne peut détecter la présence du VPH chez eux, il faut se montrer doublement vigilant. Car le VPH n’est pas sans danger pour la gent masculine.
« Environ 75 % des Canadiens vont contracter au moins une infection au VPH au cours de leur vie. C’est donc un problème qui touche énormément de gens. Et en ce qui concerne les hommes plus particulièrement, beaucoup ne savent même pas qu’il s’agit d’une infection pouvant potentiellement les affecter », déplore Laurent Duvernay-Tardif.
En effet, selon la Société canadienne du cancer, le tiers des cancers liés au VPH affecte les hommes. Ce virus est responsable de la majorité des cancers de l’anus, d’environ la moitié des cancers du pénis, et il est la première cause des cancers de la bouche et de la gorge, lesquels affectent davantage les hommes que les femmes.
De plus, l’incidence des cancers de la gorge liés au VPH est en augmentation, et cette hausse est principalement imputable aux hommes.
« On a tendance à se sentir un peu invincible. Souvent, ce qu’on ne voit pas, on pense que ça n’existe pas. Alors, on apprend qu’on a une infection au VPH parce qu’on a un cancer de la gorge ou autre chose, et là, il est trop tard. », ajoute-t-il.
Parler du VPH et, surtout, le prévenir
Laurent Duvernay-Tardif souhaite que les hommes portent davantage attention à leur santé. Il aimerait notamment normaliser les conversations autour des infections transmises sexuellement, comme le VPH.
« J’ai la chance de pouvoir rejoindre beaucoup de gens pour parler de sujets qui touchent une grande partie de la population. Le VPH, c’est ça. Mais la moitié de la population n’y pense pas du tout, souligne-t-il. Les hommes ont moins tendance à prendre soin de leur santé et à être assidus dans leurs suivis. En parlant davantage de ce genre de sujet, on va arriver à déstigmatiser ça. »
« Après neuf ans dans la NFL, que tu le veuilles ou non, tu bâtis une plateforme pour parler de sujets qui te concernent. Le défi, dans mon après-carrière, sera d’utiliser ma tribune pour promouvoir des causes auxquelles je crois. Et, évidemment, la santé en fait partie. »
La première étape, souligne Laurent Duvernay-Tardif, est de s’informer. Santé Canada et la Société canadienne du cancer offrent plusieurs conseils pour la prévention du VPH. Les deux organismes notent que les condoms réduisent le risque de transmission, mais que des verrues génitales non couvertes peuvent toujours transmettre la maladie. On peut aussi limiter le nombre de partenaires et s’informer sur l’historique sexuel de ses partenaires.
Des vaccins ont aussi été homologués contre le VPH. Au Québec, le vaccin est administré dans les écoles à la 4e année du primaire depuis plusieurs années. Il est aussi disponible gratuitement jusqu’à l’âge de 26 ans pour certains groupes, et tous les hommes de 18 à 45 ans peuvent également se le procurer.
En ce qui concerne Laurent Duvernay-Tardif, il espère que ses efforts permettront, éventuellement, de limiter les problèmes de santé liés au VPH. Et nous l’entendrons aussi se prononcer sur la prévention d’autres maladies…
Des statistiques qui frappent
Le VPH n’est pas une maladie féminine. Cette infection peut toucher tout homme ou toute femme menant une vie sexuelle active. Chiffres à l’appui.
- Au Canada, entre 25 % et 35 % des cancers de la bouche et de la gorge sont liés à l’infection par le VPH par voie orale.
- En 2012, il a été rapporté que l’incidence du cancer oropharyngé (de la tête et du cou) lié au VPH était environ 4,5 fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes au Canada.
- Une étude récente menée à l’échelle mondiale estime que près d’un homme sur trois âgé de plus de 15 ans serait infecté par au moins un type de VPH génital. La même étude révèle qu’environ un homme sur cinq était infecté par un ou plusieurs types de VPH à haut risque susceptibles de provoquer certains cancers.
Qu’est-ce que le VPH ?
Le virus du papillome humain, ou VPH, est l’infection transmise sexuellement la plus répandue au Canada et dans le monde. Voici ce qu’il faut savoir à son sujet.
- Il existe plus de 100 types de VPH, dont certains qui peuvent causer de graves problèmes de santé. La plupart du temps, l’infection ne crée pas de symptômes et le corps évacue le virus au bout de quelques mois ou de quelques années.
- Certains types de VPH peuvent toutefois rester dans l’organisme plus longtemps et causer des cancers. Le cancer le plus fréquent lié au VPH est celui du col de l’utérus, mais d’autres cancers peuvent aussi se développer sur le pénis, sur l’anus et dans la gorge, notamment.
- Les VPH à haut risque de cancer sont généralement asymptomatiques. Une minorité de personnes peuvent développer des lésions précancéreuses ou cancéreuses, ce qui peut provoquer des saignements.
- Les VPH à faible risque de cancer peuvent toutefois entraîner l’apparition de verrues anogénitales appelées condylomes. Ces verrues, qui prennent souvent l’apparence de bosses en forme de chou-fleur, se transmettent facilement au contact de la peau. Elles peuvent apparaître plusieurs mois ou plusieurs années après l’infection et peuvent disparaître et réapparaître d’elles-mêmes.
- Il n’existe aucun traitement efficace contre le VPH ou les condylomes. Le meilleur moyen de se protéger est la prévention, comme l’utilisation d’un condom, les saines pratiques sexuelles, ainsi que la vaccination.
Rendu possible grâce au soutien de Merck Canada Inc.
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