La carrière rêvée de Sanaz Safa
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De son Iran natal à Boucherville, où elle vit avec son conjoint rencontré pendant ses études doctorales à l’Université de Sherbrooke, la Dre Sanaz Safa a toujours eu ce désir de mettre la science au service des besoins de la personne.
À son arrivée au Québec en 2011, elle ignorait qu’elle accompagnerait des entreprises innovantes en science et technologie pour améliorer leurs chances de succès. C’est pourtant devenu sa mission en 2016, alors qu’elle se joignait au CEPROCQ, Centre d’études des procédés chimiques du Québec, l’un des 59 Centres collégiaux de transfert de technologies et de pratiques sociales novatrices (CCTT).
Imaginer l’impossible
À l’image de l’engagement des entreprises d’innovation en science et technologie qui ont des ambitions commerciales, le parcours de la Dre Safa témoigne d’une détermination à toute épreuve. Déracinée et privée de tous ses anciens repères, ne parlant pas un mot de la langue de Molière, elle débarque à la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke au milieu d’une cohorte majoritairement masculine, ce qui n’est toutefois ni une surprise ni un enjeu pour la jeune femme.
« On a besoin de pouvoir se projeter en avant, de s’imaginer faire une carrière en sciences. Mais il y a si peu de modèles féminins auxquels s’accrocher. Même les publicités pour mousser les carrières scientifiques ne semblent pas, ou très peu, destinées aux femmes et c’est dommage. Depuis toujours, j’ai cette volonté de faire la preuve qu’une femme peut tout aussi bien faire dans un domaine où les hommes sont surreprésentés », raconte-t-elle dans un français impeccable.
En dépit des difficultés rencontrées, Sanaz Safa persiste et signe. Elle a été deux fois boursière pendant son parcours universitaire, finaliste du 29e Gala des prix de l’innovation de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ), lauréate du trophée Innovation 2023 de l’ADRIQ et nommée Femme d’exception en science par le Réseau des centres collégiaux de transfert de technologie en 2024.
La chimie au secours de l’environnement
La recherche appliquée était une voie prédestinée pour celle qui a hésité un temps entre la médecine et le génie chimique. Et imaginer des procédés chimiques pour préserver l’environnement est un pas qu’elle a franchi tout naturellement. Avant de se joindre au CEPROCQ, CCTT en procédés chimiques, elle avait déjà collaboré à des projets sur le traitement des eaux usées et sur la valorisation des effluents industriels.
Parmi ses plus récents projets, elle a notamment contribué au développement réussi d’un procédé chimique qui permet la récupération de 95 % des composants des batteries au lithium-ion. Grâce à ce projet collaboratif, Lithion Technologies est dans la phase de commercialisation de son procédé de récupération du lithium des batteries usées.
« En recherche et développement, il y a une phase critique entre le projet d’innovation sur papier et la commercialisation. Il y a tellement de paramètres à considérer qu’il arrive souvent que les entreprises tombent au combat avant même de pouvoir mettre quoi que ce soit sur le marché. Ce n’est pas par hasard qu’on surnomme ce passage “la vallée de la mort”. C’est là où les chercheurs des CCTT peuvent changer les choses. Et c’est une telle satisfaction de voir que nos travaux ont un impact concret sur l’avancement de l’innovation et de l’économie du Québec », explique-t-elle.
Actuellement directrice intérimaire du Centre d’études des procédés chimiques du Québec (CEPROCQ), où elle a travaillé comme ingénieure-chercheuse pendant sept ans, elle poursuit un EMBA à l’Université du Québec à Montréal afin de développer sa pensée critique et stratégique dans le développement et la gestion des affaires. On imagine sans peine que ses préoccupations environnementales l’accompagneront aussi sur cette nouvelle trajectoire pour le plus grand bénéfice des prochains projets auxquels elle apportera son savoir-faire.
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