Les vins de la semaine du 27 avril 2024

Moins de 20 $

The Pirate of Cocoa Hill 2020, Christoph Dornier, Afrique du Sud

Cette cuvée nous revient encore et toujours avec une étonnante régularité qualitative au fil des millésimes à un prix réjouissant. L’amateur a l’impression d’en avoir pour son argent, car il y a matière à combler un palais exigeant et les autres pour qui la richesse de fruit ne rime pas nécessairement avec les substances indigestes. C’est à la fois tonique, souple, vineux et soutenu avec de jolies notes de café et de prune. (5)

Le canon

Crémant du Jura Dosage zéro, Mireille et André Tissot, Jura, France

Mon récent séjour dans le Jura ne fut qu’une suite de rencontres manquées, dont celle avec Stéphane Tissot. Il y a plusieurs années, il me vantait sur place les mérites de son Clos de la Tour de Curon. Un blanc sec monumental, désormais rare et cher. Prenez rendez-vous avec son crémant bio, extraordinaire de profondeur, de vitalité, de richesse et d’expression. L’un des tops du genre sur le marché ! (5)

Le rioja

Faustino V Reserva 2019, familia Martinez Zabala, Espagne

Derrière les contours de la bouteille au relief satiné, un tempranillo dont la texture l’est tout autant. Comme si contenant et contenu, d’une même complicité, célébraient des fruités mûrs déroulés comme tellement de somptueux tapis rouges. Des tapis de palace cependant, sophistiqués sur le plan des motifs ainsi que des nuances. Prune, réglisse, bois, tabac frais, cumin et poivre noir… tout cela à moins de 20 $. (5)

Le blanc

Pinot gris 2023, Piedra Negra, Los Chacayes, Argentine

François Lurton mentionne ici que ses produits sont « de vrais vins de plaisir ». Je ne doute pas du monsieur. Les choses simples ne sont-elles pas supérieures, et la joie pour les nourrir, le meilleur lubrifiant social ? Ce blanc sec bio en fait foi, sans alourdir ni plomber les foies délicats en raison d’une tonicité, d’un équilibre et d’une digestibilité hors pair. Pomme, citron et notes herbacées coulent de source ici. (5)

Le rouge

Château Haute-Serre 2020, famille Vigouroux, Cahors, France

Nous avons ici un malbec d’une classe à part. On sent déjà que les sols d’argile et de calcaire où il puise sa sève lui assurent une fraîcheur et une finesse. Mais on y trouve aussi une impression de volume, de charnu, ainsi qu’une texture lisse et serrée conférée par ces mêmes argiles. Ajoutez une vinification en douceur, un élevage ajusté, un profil élancé et une fin de bouche nette et de belle longueur. Fort élégant. (5+) ©

Le bio

Château La Nerthe «Les Granières» 2020, Châteauneuf-du-Pape, Rhône, France

Les jeunes vignes qui composent le deuxième vin de cette belle propriété ont de la sève dans les articulations et un joli potentiel fruité au bout de leurs apex respectifs. C’est surtout sur le plan de ce fameux « toucher de bouche » que le charme opère. Un déroulé aussi fin que frais de tanins liés pour le meilleur, évoquant tour à tour la réglisse, le grain de café et la prune mûre, le tout enrichi par un élevage approprié. (5+) ©