Les vins de la semaine du 20 avril 2024
Moins de 20 $
Lapaccio 2022, Les Pouilles, Italie
Une noirceur d’éclipse complète, un mystère sombre de tonalités riches, denses, terrestres, aromatiques et balsamiques… Nous sommes en terres chaudes, contrastées par des fraîcheurs nocturnes. C’est ici que le primitivo (le zinfandel local) excelle, farouche et fort en gueule avec ses saveurs de noyaux bien accrochées, sa touche anisée et sa vivacité qu’une amertume exacerbe plus encore. (5)
Le canon
Gevrey-Chambertin 2021 V.V., Domaine Faiveley, Bourgogne, France
Ça y est, le plafond de verre de 100 $ est dépassé pour une appellation communale. Reprenez votre souffle, cependant, car ce « gevry » a du fond et un solide fruité, généreux et de grande clarté. Avec un goût profond de cerise noire au chocolat. Ce 2021 ne manque ni de race ni de style, ce style bien cadré et rigoureux si cher à la maison Faiveley. Préparez l’entrecôte ! (5+)
Le spritzer
Desrochers Beezz Pomme, Spritzer naturel de miel, Ferme-Neuve, Québec
Imaginez : le sympathique Anicet Desrochers doit remplir une fiche de paie à un million d’abeilles butineuses pour élaborer une seule cannette de Beezz ! Une réduction de profits, certes, mais une augmentation vertigineuse d’un petit bonheur fruité / miellé pas piqué des hannetons. Tout est bon dans ce bio peu sucré, vivace et éclatant, subtil et hautement rafraîchissant.
Le blanc
Bourgogne Aligoté 2022, Joseph Drouhin, Bourgogne, France
Laurent Drouhin me racontait récemment que ses 2022 sont tout simplement formidables ! Une meilleure nouvelle encore ? La maison songe à brider ses prix par rapport au millésime de 2021 en raison d’un marché bourguignon devenu totalement dingue. Cet aligoté en témoigne, du côté du prix comme de celui de la qualité. C’est net, franc, de belle maturité et pourvu de vivaces nuances florales et fruitées. Complet en somme (5)
Le rouge
Grafite Tinto 2020, Churchill’s Estate, Douro, Portugal
Il faut être patient. Car ce rouge nourri aux nombreux cépages autochtones du Douro se meut lentement, au nez comme sur la langue. Ce n’est pas un défaut. Une occasion de flairer les schistes chauds et froids du vignoble en terrasse, d’en tirer les arômes sombres de fruits noirs et de « graphite » bien liés sur une bouche fondue, dont le relief et la fraîcheur étonnent. Pas des plus complexes, mais authentique. (5) ©
Le bio
Château L’Escart «Julien» 2021, Bordeaux Supérieur, Bordeaux, France
Ils existent par milliers, les Bordeaux « Sup ». Une mer de vins, parfois simplets, généralement d’un bon niveau, mais commerciaux dans l’âme. Tandis que d’autres sont attachés à un lieu et bichonnés affectueusement. Cet assemblage classique le démontre, avec une étoffe fruitée qui cadre bien le palais, avec une fraîcheur et une jolie densité. Il est doté d’une finale au boisé soutenu. L’onglet grillé en témoignera ! (5)
Explication des cotes
(5+) se conserve plus de cinq ans
(10+) se conserve dix ans ou plus
© devrait séjourner en carafe
★ appréciation en cinq étoiles