La Ville de Québec veut se doter de 14 corridors de vélo sécuritaires d’ici dix ans
La Ville de Québec s’engage à mettre en place pas moins de 150 kilomètres de corridors Vélo cité (CVC) au cours des dix prochaines années. De Val-Bélair aux Chutes-Montmorency jusqu’à l’aéroport, 14 corridors doivent être aménagés entre le centre et la périphérie.
À l’instar du Réseau express vélo de Montréal, le CVC vise à rendre le vélo accessible et sécuritaire pour le plus grand nombre.
« Ce n’est pas un réseau pour les cyclistes, c’est pour l’ensemble des citoyens », a déclaré le maire de Québec, Bruno Marchand, lors d’un point de presse mardi.
La Ville souhaite ainsi attirer sur la piste l’enfant de 7 ans comme la personne de 77 ans. Elle souligne qu’entre 51 % et 56 % de la population va utiliser le réseau seulement s’il est sécuritaire. L’administration Marchand compte en outre rendre ce réseau accessible hiver comme été, déneigement compris.
Cette annonce n’est pas assortie de nouveaux investissements. La Ville avait déjà annoncé qu’elle comptait consacrer 95 millions de dollars à ce nouveau réseau cyclable. Mais c’est la première fois qu’elle présente le tracé de l’ensemble des futurs CVC.
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Un premier CVC est actuellement en chantier entre le secteur de Charlesbourg et le quartier Saint-Roch. D’une longueur d’environ neuf kilomètres, il doit être complètement déployé d’ici à 2026. Deux autres suivront en 2025 et en 2026, d’abord dans l’axe Vanier–Lebourgneuf–Saint-Émile, puis à Beauport.
Pas de « guerre à l’auto »
L’un des corridors, celui qui traverse le territoire de La Haute-Saint-Charles, est déjà pratiquement existant puisqu’il correspond au corridor des Cheminots.
Concernant celui qui rejoindra l’aéroport, le maire et son équipe mentionnent qu’il ne vise pas tant les voyageurs que les travailleurs du secteur et les résidents de la ville de L’Ancienne-Lorette, juste à côté.
Les corridors ne se déploieront pas un par un, ont signalé les représentants de la Ville, mais par tronçon en fonction des travaux d’infrastructures souterraines prévus sur le territoire. Des consultations seront organisées localement pour sonder la population sur les parcours. C’est d’ailleurs le cas actuellement dans le quartier Limoilou, où les résidents doivent choisir entre un passage sur la 3e ou la 4e Rue.
Appréhendant les critiques, le maire a prévenu qu’il ne menait pas « une guerre à l’auto ». L’ajout de cyclistes sur les CVC, a-t-il souligné, libérera de l’espace de circulation pour ceux qui resteront dans leur voiture.