«À nos vies imparfaites», Véronique Ovaldé

Auguste Palanquin est né sous une mauvaise étoile. En plus d’avoir perdu son grand-père et son père dans des circonstances tragiques, deux de ses orteils ont été sectionnés par une pierre tombale. Sans compter qu’il multiplie les rendez-vous sans lendemain. Le destin semble toutefois tourner lorsqu’il fait la rencontre d’une charmante agente immobilière. Ainsi commence une deuxième histoire, celle d’Eva Coppa, qui vend à regret des maisons afin de mieux s’occuper de son adolescente ingrate. Celle-ci nous mène à Rachel, qui fait face à un cambrioleur dans son salon, puis à Zélie, tenue de participer à une fête d’enfants avec son frère de vingt mois. Dans À nos vies imparfaites, Véronique Ovaldé concocte huit nouvelles, huit vies imparfaites qui vont, viennent et se répondent dans le long fleuve intranquille de l’existence. Avec sa plume espiègle et corrosive, l’écrivaine française passe la société contemporaine au peigne fin pour concocter une poignée de personnages absolument délicieux, qui portent en eux les clés d’un univers aussi ensorcelant que cathartique. Un pur délice.

À nos vies imparfaites

★★★★

Véronique Ovaldé, Flammarion, Paris, 2024, 153 pages

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