Stockholm entre nature et culture
Collaboration spéciale
Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Le retour du beau temps a quelque chose de festif à Stockholm. Les Suédois se gavent de chaque rayon de soleil qui parvient à percer les nuages… Oui, les Québécois ont beaucoup en commun avec les Européens du nord !
En cet après-midi radieux, la terrasse de Blå Porten semble revivre. Érigé à la fin des années 1600 à côté des portes en fer qui donnaient accès à Djurgården, le parc de chasse du roi, le restaurant, qui a été reconstruit près de la galerie d’art Liljevalchs en 1916 après un incendie, propose des plats traditionnels à prix raisonnables.
Considéré comme le poumon de Stockholm, le parc royal de Djurgården fait partie du premier parc national urbain au monde créé en 1995. Cette aire protégée s’étendant sur 27 km2 entre Stockholm et les villes avoisinantes attire un mélange de Stockholmois et de touristes. On arrive facilement à l’île par bateau, en tramway, à pied ou à vélo depuis le centre.
Une soixantaine d’attractions de la Royal Djurgården Society travaillent de pair afin d’atteindre les objectifs de durabilité des Nations unies. Le parc a d’ailleurs reçu le Green Destinations Platinum Award en 2022, ex aequo avec la ville de Ljubljana, en Slovénie.
De nombreux musées se trouvent à distance de marche les uns des autres dans le secteur. Le plus spectaculaire reste le Vasa, qui abrite un navire de guerre du XVIIe siècle. L’histoire rocambolesque de ce vaisseau de 1200 tonnes qui a coulé à peine mis à l’eau, en 1628, laisse une impression aussi forte que les détails merveilleusement bien conservés de sa coque en chêne.
À deux pas, le musée ABBA fait danser et chanter les visiteurs depuis 2013. Il est absolument impossible de résister à l’atmosphère festive du temple consacré au groupe emblématique des années 1970. En plus de parcourir les différentes salles mettant en valeur l’aspect biographique, les plus motivés peuvent pousser la note dans des cabines de karaoké et monter sur scène avec des hologrammes des membres de la formation musicale.
Durabilité et royauté
Aux jardins de Rosendals, accessibles en échange d’une contribution volontaire, les légumes cultivés sont servis au café qui se trouve sur le site. « Tous les terrains et les bâtiments sont la propriété de l’administration royale, explique Victoria Lagne, responsable des communications des lieux. Mais, il y a 40 ans, une fondation a été créée afin de diffuser les connaissances autour de l’horticulture. Par exemple, les méthodes agricoles utilisées sont biodynamiques. »
Le café et différents événements permettent de générer des revenus afin d’assurer l’entretien de l’espace. « La Suède a été l’un des précurseurs du mouvement de la ferme à la table, dit Mme Lagne. De la nouvelle cuisine, les chefs peuvent voir les légumes qui poussent dans notre jardin. »
Stockholm étant un archipel, l’eau joue un rôle crucial dans le quotidien de ses habitants. C’est l’un des aspects que préfère la Madelinienne Pauline Myrand. Installée sur l’île de Vaxholm avec sa famille depuis l’automne dernier, elle peut en plus observer le passage des saisons et avoir accès à une vie culturelle foisonnante. « Il y a tout. On peut aller à l’opéra royal, aux grands ballets ou au théâtre national. L’offre culturelle est exceptionnelle. Il y a de nombreux musées, tant sur l’art que sur l’histoire. Et à quelques minutes de la ville, il y a la nature », décrit-elle.
L’art se découvre aussi sous terre. En cas de température hostile, rien de mieux qu’une promenade dans les différentes stations de métro de Stockholm décorées par des artistes. L’une des plus impressionnantes, Kungsträdgården, se trouve au bout de la ligne bleue. « C’est une réplique de l’ancien palais », explique Birgitta Palmér, responsable de la presse pour la région de Stockholm. Entre 1643 et 1825, le site abritait le majestueux palais de Makalös et un jardin à la française, détruits par un incendie. Les différents éléments qu’on peut apercevoir dans la station racontent leur histoire.
Pas de doute, Stockholm s’avère une merveilleuse option pour un voyage estival en Europe loin de la canicule.
Une partie des frais de ce voyage ont été payés par Visit Stockholm. Les billets d’avion sont une gracieuseté de KLM.
Savourer la pause fika
Stockholm compte de nombreux cafés. Se réunir le temps d’une boisson chaude et d’une pâtisserie porte même un nom : fika. « Cela fait partie de notre mode de vie, explique Birgitta Palmér. Au bureau, c’est le moment où l’on ne parle pas de travail, où on veut juste avoir des interactions sociales. Nous rencontrons aussi nos amis et notre famille pour le fika. » Si la brioche à la cannelle — la kanelbulle — reste le dessert le plus populaire, ses déclinaisons à la cardamome et à la vanille — la kardemummabulle et vaniljbullar — trouvent également une place de choix dans les cafés. Et ce, tout comme les tartes aux pommes, aux myrtilles, aux framboises et à la rhubarbe. Certaines gourmandises se savourent par contre à des moments précis de l’année. « Le calendrier de pâtisseries est vraiment particulier, observe Pauline Myrand. Tu ne manges pas n’importe quoi n’importe quand. Par exemple, la lussebulle, une brioche au safran, se déguste de la Sainte-Lucie (le 13 décembre) à Noël, et la semla, brioche au lait farcie de chantilly et de pâte d’amande, est associée au Mardi gras. »
Informations pratiques
• S’y rendre : KLM propose de nombreux vols vers Stockholm toute l’année avec escale à Amsterdam.
• Se loger : à quelques minutes de marche de T-Centralen, en plein centre de la ville, l’hôtel Hobo est une excellente option pour les voyageurs soucieux de l’environnement… et de leur budget. Sur son site, Visit Stockholm offre une liste d’établissements reconnus pour leurs efforts en matière de durabilité.
• La carte Stockholm donne accès à une vingtaine de musées.
• Pour se déplacer, l’application mobile de SL est très pratique.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.