Montréal versera 315 000 $ au policier Costa Labos
Le Ville de Montréal versera 315 000 $ au policier Costa Labos dans le cadre d’une entente à l’amiable visant à mettre un terme à tous les litiges qui l’opposent à l’ancien patron de la division des affaires internes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
L’inspecteur Costa Labos avait dû quitter ses fonctions à la tête de la division des affaires internes en 2016 lorsqu’un scandale avait éclaté entourant la surveillance policière dont avaient fait l’objet plusieurs journalistes parmi lesquels le chroniqueur de La Presse, Patrick Lagacé. Il avait alors été muté à une autre division du SPVM.
L’année suivante, le directeur du SPVM de l’époque, Philippe Pichet, l’avait suspendu dans la foulée d’une enquête ouverte par la Sûreté du Québec (SQ) . Cette enquête n’a jamais mené au dépôt d’accusations contre M. Labos.
Les relations entre Costa Labos et la Ville de Montréal ne se sont pas améliorées par la suite.
Suspendu avec solde pendant cinq ans, Costa Labos a déposé en 2020, de concert avec sa conjointe, une poursuite contre la Ville pour « congédiement déguisé », lui réclamant 2,5 millions en dommages. La Presse rapportait en avril dernier qu’un rapport du service des ressources humaines de la Ville de Montréal avait reproché à M. Labos d’avoir manqué à ses obligations en matière de santé et sécurité à l’égard d’autres policiers et l’avait qualifié de « harceleur ».
En 2021, M. Labos a pour sa part déposé une plainte pour harcèlement psychologique contre la Ville.
Costa Labos est revenu au travail en 2022, mais dans un courriel au Devoir, le SPVM indique que le policier a pris sa retraite en juillet 2023.
Le 13 décembre dernier, le comité exécutif de la Ville de Montréal a donné son aval à un règlement à l’amiable qui prévoit le versement d’une somme totale de 315 000 $ à Costa Labos, « sans admission de responsabilité de part et d’autre ». « La transaction règle de façon complète et définitive tous les recours entrepris par le demandeur et sa conjointe ainsi que toute autre réclamation par les parties aux recours en cause et découlant de l’emploi du demandeur », souligne le document rendu public par la Ville.