Robert Charlebois, quatre fois vingt ans!
Le mardi 25 juin, Robert Charlebois soufflera ses 80 bougies. En 2024, il est toujours bien présent sur la scène musicale. Un artiste qui fait encore honneur à la chanson d’expression française.
Il y a vingt ans, le 24 juin 2004, en pleine fête nationale, je me trouvais à Jonquière, où j’enseignais le français langue seconde au Centre linguistique du cégep de l’endroit. Je profitais donc d’un congé et je regardais une émission spéciale à MusiquePlus qui soulignait les 60 ans de celui qui fut notre premier Garou, comme aimait si bien le nommer Mouffe, sa compagne et complice musicale d’autrefois. Et je m’étais dit tout bas, « c’est tout de même incroyable de voir la longue et fructueuse carrière de cet auteur-compositeur-interprète du Québec. Et de voir la fougue qu’il déployait encore sur scène avec ses trois fois vingt ans ». Et voilà qu’à 80 ans il donnera encore des spectacles ici au Québec tout comme en France.
Charlebois est notre premier dieu fou chantant de la scène musicale du Québec. Avec ses propres mots ou ceux, entre autres, de Mouffe, Réjean Ducharme, Marcel Sabourin, Luc Plamondon ou Jean-Loup Dabadie, il inventa un son nouveau. Il propulsa le rock québécois vers de nouveaux horizons. Il a révolutionné la chanson québécoise avec une énergie hors du commun.
Il y a 50 ans, le 13 août 1974, âgé alors de 30 ans, Robert Charlebois se trouvait aux côtés de Félix Leclerc (60 ans) et de Gilles Vigneault (45 ans) sur les plaines d’Abraham de Québec pour le spectacle devenu mythique J’ai vu le loup, le renard, le lion, à l’occasion de la Superfrancofête devant une foule estimée à 120 000 spectateurs. Voilà un trio à qui on peut attribuer aujourd’hui la mention de « Sainte Trinité » de la chanson québécoise.
Et pour souligner la date anniversaire de ses 80 ans, j’ai juste le goût de chanter bien haut à Charlebois, « Mon cher Robert, c’est à votre tour, de vous laisser parler d’amour ».