Quand bien manger rime avec nuit endiablée

Sophie Ginoux
Collaboration spéciale
La Voûte occupe le superbe coffre-fort de l’ancienne Banque Royale du Vieux-Montréal.
Photo: Photo fournie par l’établissement La Voûte occupe le superbe coffre-fort de l’ancienne Banque Royale du Vieux-Montréal.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

La métropole montréalaise est reconnue pour ses festivals, ses scènes culturelles et culinaires, mais aussi pour sa vie nocturne. Bars festifs, supper clubs, terrasses branchées ; les lieux qui font vibrer Montréal durant la nuit ont bien évolué depuis une dizaine d’années, mais ils nous font toujours danser et de plus en plus rêver.

Vous souvenez-vous de ces lieux sombres et dépouillés dont nous prenions d’assaut la piste de danse jusqu’au petit matin, avant de succomber à une revigorante poutine dans un delicatessen ouvert 24 heures ? Les « boîtes de nuit » ont longtemps été une référence en matière de nightlife, ici comme ailleurs. Mais elles ont progressivement été supplantées par de nouvelles formules plus diversifiées et plus flamboyantes. À Londres, Paris, Miami ou encore Dubaï, des groupes spécialisés en concepts festifs, tels que Bagatelle, servent d’inspiration au reste du monde avec des établissements au design époustouflant, à l’offre mixte et à l’animation spectaculaire.

La nouvelle hospitalité nocturne

Nazim Tedjini, qui évolue depuis une quinzaine d’années dans le milieu du nightlife montréalais, est venu puiser plusieurs idées dans les grands lieux festifs de la planète pour les intégrer dans La Voûte. Ce club s’est installé en 2017 dans le superbe coffre-fort de l’ancienne Banque Royale du Vieux-Montréal.

Sept ans plus tard, l’établissement se transforme toujours en boîte de nuit, mais il s’est enrichi d’un volet supper club et d’une programmation mêlant numéros de cabaret et prouesses circassiennes. Pourquoi donc ?

« Nous nous sommes en fait réinventés pendant la pandémie, raconte l’associé et promoteur d’expérience. Il fallait offrir quelque chose de plus à nos clients qui ne pouvaient pas se lever pour danser. Nous avons donc embauché des chefs pour proposer un menu travaillé, ainsi qu’un directeur artistique pour monter une programmation éclatée à même notre salle. »

La crise sanitaire est terminée, mais la nouvelle formule présentée par La Voûte est demeurée inchangée. Chaque soir, du vendredi au dimanche, les consommateurs peuvent prendre un verre, un repas complet ou réserver une banquette pour partager une bouteille d’alcool fort. Et ce, tout en voyant des femmes costumées faire de l’effeuillage ou se mouvoir à des points stratégiques, tout comme des athlètes réaliser des numéros acrobatiques de jonglerie, de cerceaux ou même de funambulisme au-dessus des tables.

Selon M. Tedjini, « les gens recherchent de plus en plus le côté expérientiel dans le décor, les spectacles, l’assiette et les verres. Ils viennent ici pour célébrer, s’évader, vivre des instants magiques. Ils veulent du “wow” à tous points de vue, donc nous mettons le paquet pour que ce soit le cas. Même les serveurs sont de la partie, en réalisant par exemple des cortèges lumineux lorsqu’ils amènent des bouteilles aux tables ».

Mélange des genres

Conscient du succès de ce concept, le promoteur, également associé du restaurant d’inspiration syrienne et libanaise Hayat, sur la rue de la Commune Ouest, et de la terrasse Carla, située au 6e étage de l’hôtel Hampton Inn by Hilton, a aussi souhaité insuffler à cette dernière un esprit festif. « Les volets bar et restauration y sont plus présents, et l’atmosphère y est moins torride, mais nous y organisons aussi de petits spectacles extérieurs, dit-il. Les gens peuvent ainsi s’amuser une partie de la soirée sur place, avant, pourquoi pas, de sortir à La Voûte. »

>Nazim Tedjini n’est pas le seul professionnel du nightlife montréalais à avoir misé sur l’expérientiel. Au Pangea, un immense établissement ouvert sur la rue Saint-Paul Est depuis un an, il dispose à la fois d’un supper club, d’un bistrot, d’une terrasse et d’un café sandwicherie — on peut y recevoir jusqu’à 1100 personnes —, on veut toucher toutes sortes de clientèles aimant sortir. D’ailleurs, cet endroit tire son nom de la Pangée, le continent unique de l’ère primaire.

« Je dis toujours à la blague que nous sommes le centre commercial de l’hospitalité ! » lance Morris Nader. Ce dernier a fait ses classes au Newtown (du temps où Jacques Villeneuve était propriétaire), avant d’être promoteur de sept emplacements festifs. Ceux-ci incluent les Terrasses Bonsecours et le fameux (et magnifique) Bord’Elle, un autre haut lieu de plaisirs nocturnes à Montréal.

Photo: Photo fournie par l'établissement Le bar du restaurant Pangea, dans le Vieux-Montréal

Au Pangea, dont le décor aux accents méditerranéens est impressionnant, on accueille donc autant des familles que des adultes et des fêtards. « Nous voulons que les gens se sentent en vacances quand ils viennent ici. Comme s’ils étaient à Miami ou sur la Côte d’Azur française », poursuit le promoteur, qui a également ajouté un volet spectacle à ses soirées. Joueur de bouzouki, prestation de tam-tam, danseuses du ventre, tout est mis en place pour dépayser les visiteurs et leur faire vivre une expérience mémorable.

« Nous créons aussi le buzz en invitant des personnalités et des influenceurs. Ça a été le cas avec la venue d’AJ McLean, des Backstreet Boys, l’automne dernier, ainsi qu’avec les vedettes de la téléréalité américaine Vanderpump Rules cet hiver, indique M. Nader. Ce sont ces initiatives en tous genres qui nous permettent de nous démarquer et de nous adapter à une clientèle dont les goûts évoluent vite, au même rythme que la mode et la musique. »

Il reste que même si elle est désormais plus volatile, cette clientèle festive est toujours au rendez-vous. « Vous savez, nous sommes des animaux sociaux. Nous avons besoin de nous rencontrer, de nous amuser, de laisser de côté nos inhibitions de temps en temps. Et ça, ça ne changera pas ! » conclut Nazim Tedjini.

Nouvelle adresse sur la Rive-Sud

es lieux de fête-spectacle montréalais ont peut-être inspiré les propriétaires de La Nuit Shanghai, un restaurant-cabaret doté d’une impressionnante terrasse au DIX30, à Brossard. Sur place, l’exotisme asiatique se déploie dans le décor, la cuisine fusion, les cocktails et, bien sûr, une programmation étoffée. À découvrir !

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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