Gatineau élira son nouveau maire le 9 juin
Les Gatinois sont appelés à se rendre aux urnes le 9 juin afin d’élire un successeur à l’ancienne mairesse France Bélisle, qui a soudainement démissionné la semaine dernière. Celles et ceux qui veulent se présenter ont jusqu’au 10 mai pour manifester leur intérêt. Les citoyens qui souhaitent exercer leur droit plus tôt pourront quant à eux voter par anticipation le 2 juin.
La Ville de Gatineau estime que cette élection coûtera environ deux millions de dollars. Il s’agit d’une dépense rendue nécessaire par le départ de Mme Bélisle, explique son successeur temporaire, Daniel Champagne. La loi prévoit en effet le déclenchement d’une élection partielle si un poste de maire devient vacant plus de 12 mois avant des élections générales.
Ce dernier a assuré qu’il n’appuierait « aucun candidat » à la prochaine élection afin de « faire preuve d’impartialité ». Celui qui est conseiller municipal depuis plus de 10 ans a aussi servi un « non » catégorique aux journalistes qui lui demandaient s’il comptait être sur la ligne de départ.
Des conseillers en réflexion
Les conseillers municipaux indépendants Mario Aubé et Steven Boivin ont quant à eux déclaré réfléchir à leur potentielle candidature. Olive Kamanyana, a confirmé mardi soir au Devoir avoir « l’intention de [se] présenter », mais indique être « encore en réflexion ». Sans se prononcer, le conseiller Denis Girouard a quant à lui déclaré au Devoir qu’il annoncerait sa décision le lundi 4 mars.
Leur collègue Mike Duggan a quant à lui déclaré que « les conditions dans lesquelles [il se présenterait] à la mairie de Gatineau sont assez marginales », puisqu’il s’est « engagé à servir le district Pointe-Gatineau […] sans [se] lancer dans d’autres projets politiques ». « Si les candidats retenus ne sont pas “acceptables”, je pourrais me sentir obligé, mais je suis convaincu qu’au moins deux candidats seront capables d’occuper le poste », précise-t-il toutefois.
Le parti Action Gatineau présentera un candidat ou une candidate, mais il ne s’agira pas de son chef intérimaire, Steve Moran. L’ancienne conseillère de Bellevue Sylvie Goneau, qui a quitté la politique municipale après sa défaite contre Maxime Pedneaud-Jobin en 2017, a déjà déclaré publiquement qu’elle envisagerait de se présenter si l’intérêt de la population se manifestait.
Miser sur la collaboration
En attendant les élections, M. Champagne a rappelé la « nécessité de travailler en collaboration ». « Il y a certains dossiers sur lesquels on doit continuer le travail », a-t-il déclaré en marge du premier conseil municipal depuis le départ de Mme Bélisle. Il a également assuré qu’il définirait rapidement, avec le comité exécutif, des priorités afin de ne pas « improviser » pendant les quatre prochains mois.
Mardi après-midi, le maire par intérim a nommé une conseillère membre d’Action Gatineau, Isabelle N. Miron, comme mairesse suppléante. Mme Miron avait été écartée de ce poste par Mme Bélisle deux jours avant qu’elle annonce sa démission. « En suggérant à Mme Miron de reprendre ses fonctions de mairesse suppléante, je veux envoyer un message clair que notre conseil est un milieu inclusif et respectueux, que les femmes y sont les bienvenues et que la politique, c’est pour tout le monde », a déclaré M. Champagne, selon Le Droit.
Le parti d’opposition Action Gatineau a refusé vendredi dernier la description d’un « climat toxique » au sein du conseil municipal faite par Mme Bélisle. « Sur la question de la partisanerie, j’ai totalement confiance dans la capacité de notre président d’assurer une saine gestion de ce conseil municipal », a, de son côté, avancé mardi M. Champagne.
Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.
Les conseillers municipaux ayant confirmé au «Devoir» ne pas lorgner le poste de maire
- Edmond Leclerc
- Gilles Chagnon
- Jean Lessard
- Isabelle N. Miron
- Jocelyn Blondin
- Steve Moran
- Marc Bureau
- Louis Sabourin