Le député Frédéric Beauchemin réintègre le caucus libéral
Le député Frédéric Beauchemin a été réintégré au sein du caucus libéral, vendredi, après l’abandon de plaintes pour harcèlement psychologique qui avaient mené à son expulsion temporaire cet automne.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) a, dans un premier temps, annoncé vendredi le retrait de plaintes qui le visaient. Une heure plus tard, le cabinet du chef intérimaire, Marc Tanguay, a confirmé son retour au sein de son aile parlementaire.
« Frédéric Beauchemin réintègre le caucus libéral », a indiqué le cabinet de M. Tanguay dans un communiqué.
M. Beauchemin, qui représente la circonscription montréalaise de Marguerite-Bourgeoys, reprend ainsi ses fonctions de porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances, d’économie et d’innovation. Depuis le début d’octobre, il siégeait à titre de député indépendant, ce qui ne l’avait pas empêché de participer ensuite à un conseil général du PLQ.
« Je suis heureux que cette situation puisse enfin être derrière nous, surtout pour les jeunes impliqués. Bien hâte de retrouver mes collègues », a écrit vendredi M. Beauchemin sur les réseaux sociaux.
Je suis heureux que cette situation puisse enfin être derrière nous, surtout pour les jeunes impliqués.
— Frédéric Beauchemin (@FredBeauchemin) December 15, 2023
Bien hâte de retrouver mes collègues.#PolQc https://t.co/iJ2ENYRvo3
Crise et médiation
À l’origine de son expulsion du caucus, la présidente de l’aile jeunesse du PLQ, Élyse Moisan, avait déposé une plainte contre M. Beauchemin. Elle alléguait s’être sentie harcelée, intimidée et menacée par le député et son entourage.
M. Beauchemin soutenait alors que cette plainte était non fondée. Seul élu à avoir manifesté jusqu’ici un intérêt pour être candidat à la direction du PLQ, il attribuait ce rebondissement à la période difficile que traversent les libéraux, alors que leur prochain chef ne sera pas connu avant 2025.
« La situation actuelle est plutôt un symptôme de la crise qui frappe le Parti libéral du Québec, avait-il déclaré sur les réseaux sociaux. La Commission jeunesse, comme les autres instances du parti, est paralysée par l’absence de direction claire. »
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Un processus de médiation impliquant Mme Moisan, des membres de son exécutif et M. Beauchemin a mené à sa réintégration vendredi.
« Une démarche de médiation a été menée avec succès grâce à la collaboration et aux efforts de tous les intéressés », a annoncé le PLQ.
Toutes les plaintes et allégations ont été retirées avec l’accord des parties impliquées, tant au PLQ qu’à l’Assemblée nationale, où Mme Moisan est également recherchiste pour l’aile parlementaire libérale. L’entente intervenue étant confidentielle, la formation a affirmé qu’aucun autre détail ne serait divulgué.
Dans son communiqué, le PLQ a tenu à souligner que la Commission jeunesse « demeure une force essentielle » à son avenir et s’est engagé à lui fournir tout le soutien institutionnel nécessaire.