Plainte contre un candidat d’extrême droite française qui décrit les chambres à gaz comme un «détail de l’Histoire»

« Alors qu’approche le second tour des élections législatives, le vrai visage du RN s’affirme chaque jour un peu plus : celui d’un parti qui n’a rompu avec aucun de ses démons, de ses haines ou de ses éléments programmatiques », a déclaré Dominique Sopo, président de SOS Racisme, cité dans le communiqué.
Photo: Ludovic Marin Agence France-Presse « Alors qu’approche le second tour des élections législatives, le vrai visage du RN s’affirme chaque jour un peu plus : celui d’un parti qui n’a rompu avec aucun de ses démons, de ses haines ou de ses éléments programmatiques », a déclaré Dominique Sopo, président de SOS Racisme, cité dans le communiqué.

L’association SOS Racisme a annoncé jeudi le dépôt d’une plainte après le dérapage d’un candidat de l’extrême droite française selon lequel les propos du fondateur du parti Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz comme « point de détail de l’histoire » n’étaient « pas antisémites ».

La plainte pour « contestation de crime contre l’humanité » va être déposée auprès du parquet de Paris, a précisé à l’AFP une porte-parole de l’association.

« SOS Racisme déposera plainte ce jour contre Laurent Gnaedig », candidat du Rassemblement national (RN) dans la 1ère circonscription du Haut-Rhin, dans l’est de France, où il est arrivé en tête au premier tour des législatives, a indiqué l’association dans un communiqué.

« Il n’est pas admissible que les candidats RN […] puissent continuer à se jouer des lois de la République en se camouflant derrière la liberté du débat politique », estime SOS Racisme.

« Alors qu’approche le second tour des élections législatives, le vrai visage du RN s’affirme chaque jour un peu plus : celui d’un parti qui n’a rompu avec aucun de ses démons, de ses haines ou de ses éléments programmatiques », a déclaré Dominique Sopo, président de SOS Racisme, cité dans le communiqué.

Sollicitée par l’AFP, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) du Bas-Rhin a également fait part de son intention de déposer plainte, selon sa présidente, Fabielle Angel, qui a jugé « inadmissibles » les propos du candidat RN.

« Je condamne bien entendu ces propos qui révèlent le vrai visage de l’extrême droite. La dédiabolisation de façade du parti de Marine Le Pen ne trompe pas », a déclaré de son côté Brigitte Klinkert dans un communiqué.

Professeur d’anglais, Laurent Gnaedig a déclaré lors d’un débat mercredi soir sur BFM Alsace que les propos de Jean-Marie Le Pen, prononcés en 1987 et réitérés par la suite, sur les chambres à gaz comme « point de détail de l’histoire » n’étaient « pas une remarque antisémite ».

Ils ont pourtant valu à M. Le Pen, 96 ans, fondateur du Front national, ancêtre du RN et figure historique de l’extrême droite française, d’être condamné en justice et exclu de son parti.

M. Gnaedig a ensuite présenté ses « sincères excuses ». La direction du RN « m’a informé d’une convocation devant la commission nationale des conflits du mouvement. Je me plierai à sa décision et regrette ma déclaration », a-t-il ajouté.

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