De noyau à manguier

Émilie Brassard D’Astous, dujardindansmavie.com
Collaboration spéciale
Au fil de sa progression, votre manguier va se couvrir de feuilles vertes et brillantes.
Photo: Getty Images Au fil de sa progression, votre manguier va se couvrir de feuilles vertes et brillantes.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Cultiver des fruits à partir d’un noyau est non seulement possible, mais plutôt facile. Avez-vous déjà pensé à créer votre propre manguier, une plante aux accents exotiques, avec une mangue achetée au supermarché ? Cela pourrait être une expérience fort satisfaisante. Voici comment y parvenir, pas à pas.

Même si le manguier est une espèce tropicale, il est possible de le faire pousser sous le climat québécois. Il est peu probable que votre arbre produise des fruits, mais il vous fera à tout le moins une belle plante verte d’intérieur.

Que faire avec votre mangue ?

Pour faire pousser un manguier, vous devez tout d’abord vous procurer un beau fruit bien mûr, que vous dégusterez en veillant à ne pas abîmer le noyau. Ensuite, il vous faudra effectuer quelques étapes avec soin.
1. Avec un couteau, ouvrez la cosse blanche qui constitue le noyau.
2. Une fois la cosse ouverte, récupérez l’amande qui se trouve au centre.
3. Enrobez cette dernière de papier absorbant humide et placez-la dans un pot en plastique hermétique.
4. Maintenez le contenant fermé à l’abri de la lumière, près d’une source de chaleur (température visée : autour de 20 °C).
5. Pensez à changer le papier absorbant humidifié chaque jour afin d’éviter l’apparition de moisissures.
6. Après quelques jours, vous verrez un germe et des racines sortir de l’amande. Soyez patient, ce processus peut prendre jusqu’à deux semaines.
7. Une fois le germe et les racines sortis, votre jeune manguier est alors prêt à être transféré en pot.

Allez, hop, en terre !

La racine du manguier se développe en profondeur et en surface. Il faut donc choisir un contenant large et profond, doté de trous de drainage et d’une soucoupe. Au moment de la plantation, respectez les étapes suivantes.
1. Remplissez le fond du pot avec du terreau d’empotage à base de tourbe de sphaigne. Pour des résultats encore plus impressionnants, utilisez un terreau qui contient du compost.
2. Placez délicatement l’amande germée à plat dans la terre, avec les racines vers le bas, à une profondeur de 4 cm. Recouvrez le tout de terreau.
3. Arrosez la surface et placez le pot à la lumière, hors des rayons du soleil.
4. Maintenez la terre fraîche, mais pas trop humide.
5. Le germe va développer des racines dans la terre, et une tige centrale fera son apparition à la surface du terreau en l’espace de quelques jours. Cela peut toutefois prendre jusqu’à un mois selon l’environnement et la qualité du noyau.
6. Les jeunes feuilles seront de couleur rouge ou jaune au départ et deviendront vertes par la suite.
7. Attention au soleil, car une exposition directe pourrait faire brûler les feuilles.

L’entretien du manguier

Au fil de sa progression, votre manguier va se couvrir de feuilles vertes et brillantes. Vaporisez-les régulièrement. Au bout de quelques mois, replantez votre arbre dans un pot plus haut et plus large, car il a une racine pivotante profonde et un système racinaire de surface assez étendu. Fertilisez-le en période de croissance avec un engrais pour espèces tropicales. Placez votre plant à l’extérieur durant l’été, en l’exposant au soleil de manière graduelle. Arrosez-le régulièrement pour éviter le dessèchement de la plante.

Pour récolter des fruits

Si l’expérience vous titille, mais que récolter un jour une mangue bien juteuse vous tient à coeur, sachez qu’il existe des variétés naines de manguiers qui peuvent générer des fruits à l’intérieur. ’Amrapali’, ’Ice Cream’, ’Irwin’, ’Nam Doc Mai’, ’King Thai’sont quelques exemples d’espèces de petite taille très prolifiques, qui sont greffées pour obtenir une production plus rapidement. Informez-vous auprès de votre jardinerie locale !

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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