Le Népal devra limiter le nombre de permis pour l’ascension de l’Everest

Chaque printemps, lorsque les températures sont plus clémentes et les vents généralement faibles, le Népal accueille dans ses montagnes des centaines de personnes en quête d’aventures, comme on en voit sur cette photo de mai 2021.
Photo: Lakpa Sherpa Archives Agence France-Presse Chaque printemps, lorsque les températures sont plus clémentes et les vents généralement faibles, le Népal accueille dans ses montagnes des centaines de personnes en quête d’aventures, comme on en voit sur cette photo de mai 2021.

La Cour suprême du Népal a ordonné au gouvernement de limiter le nombre des permis délivrés pour l’ascension de l’Everest et d’autres sommets himalayens, a déclaré à l’AFP un avocat qui avait déposé une requête en ce sens.

« Elle a ordonné de limiter le nombre des alpinistes » sur la montagne la plus haute du monde, qui culmine à 8850 mètres d’altitude, a dit Me Deepak Bikram Mishra, au moment où la saison des ascensions de printemps débute dans ce pays.

Le Népal accorde actuellement des permis à tous ceux qui souhaitent escalader l’Everest et sont prêts à débourser 11 000 $US. L’année dernière, 478 ont été octroyés, un record.

La capacité d’accueil des zones montagneuses « doit être respectée » et un nombre maximal adéquat de permis doit être déterminé, a tranché la Cour suprême selon un résumé de sa décision qui ne fournit aucun chiffre à ce sujet.

La décision de la plus haute juridiction népalaise a été rendue fin avril, mais le résumé n’en a été rendu public que cette semaine.

Préserver l’environnement

Me Deepak Bikram Mishra a expliqué à l’AFP que la Cour avait ainsi répondu aux inquiétudes de la population concernant la protection de la nature au Népal, qui abrite huit des dix sommets les plus élevés de la planète.

Outre la limitation du nombre des alpinistes, elle a préconisé « des mesures pour la gestion des déchets et la préservation de l’environnement » dans les zones montagneuses, a souligné cet avocat.

Chaque printemps, lorsque les températures sont plus clémentes et les vents généralement faibles, le Népal accueille dans ses montagnes des centaines de personnes en quête d’aventures.

Un énorme embouteillage humain sur l’Everest en 2019 a forcé les membres des expéditions à attendre des heures sur la montagne, sous des températures très basses.

Au moins quatre des 11 décès enregistrés cette année-là avaient été imputables au surpeuplement.

« Nous mettons trop de pression sur la montagne et nous devons lui donner un peu de répit », a lancé Deepak Bikram Mishra.

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