Les négociations entre la FIQ et Québec se poursuivront cet été
Les négociations entre la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et Québec ne sont pas au point mort ; elles vont même se poursuivre cet été, ont confirmé les deux parties jeudi.
« La négociation se poursuit avec la FIQ et va se poursuivre cet été. Nos équipes sont et seront disponibles », a fait savoir le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
La grande organisation syndicale de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques était revenue à la table de négociation, après que ses membres eurent rejeté l’entente de principe qui était intervenue avec Québec pour le renouvellement des conventions collectives.
Les négociations continuent donc ; des dates sont arrêtées en juin et juillet, a confirmé la FIQ.
« Bien que des ajustements soient possibles, le cadre financier et nos objectifs demeureront les mêmes », a toutefois prévenu le Conseil du trésor.
La FIQ avait formulé cinq demandes, après le rejet de l’entente de principe par ses membres — des demandes fondées sur ce qui avait déplu aux membres dans l’entente rejetée.
La question la plus litigieuse demeure la mobilité attendue des infirmières — ce que la FIQ appelle les déplacements forcés d’infirmières d’une unité de soins à l’autre, voire d’un établissement à l’autre.
Les dirigeants d’établissements affirment avoir besoin de plus de souplesse de leur part pour pouvoir les déplacer d’unité ou d’établissement afin de répondre aux besoins.
Mais pour les infirmières, cela équivaut à nier leur expertise et à les traiter comme des pions. Elles tiennent à ce que ces déplacements soient volontaires, quitte à les rendre intéressants par des primes.
Hypothèse de règlement avec la FSQ
En attendant, Québec a récemment réussi à conclure une hypothèse de règlement avec la Fédération de la santé, affiliée à la CSQ. Il s’agit de l’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre d’infirmières après la FIQ, soit 5000.
Une instance intermédiaire de la Fédération de la santé doit se réunir le 2 juillet pour étudier cette hypothèse de règlement et décider si elle sera soumise aux membres.
Fait à noter, la FSQ représente notamment les infirmières de la Côte-Nord, là où Québec doit dépêcher une équipe volante, faute de personnel sur place.
Québec affirme que l’hypothèse de règlement avec la FSQ, si elle se concrétise, « en plus de contribuer à améliorer les conditions de travail, permettrait la stabilisation des équipes et la valorisation des postes à temps complet ».
« Elle proposerait un changement de paradigme au niveau de l’organisation du travail et une amélioration de l’offre de service pendant les quarts de travail défavorables », ajoute le Conseil du trésor.