«Joe Hisaishi à Vienne. Symphonie n° 2. Viola Saga», Antoine Tamestit, Orchestre symphonique de Vienne
Le commentaire du CD John Williams de James Ehnes, à la veille des concerts de ce dernier à Montréal, est une occasion trop tentante d’y associer le deuxième disque (à paraître le 28 juin) du contrat entre DG et le fameux compositeur des Studios Ghibli, Joe Hisaishi. Ce CD est un concours de circonstances, puisqu’en mars 2023 Hisaishi remplaçait Alexandre Desplat dans la série « Cinema : Sound » du Symphonique de Vienne. Comme pour le Concerto pour violon de Williams, très post-Bernstein, ces oeuvres n’ont rien de cinématographique. La 2e Symphonie (35 minutes) et le concerto pour alto, Viola Saga, sont d’immenses surprises par l’importance du mouvement minimaliste américain (Glass, Reich, Adams) dans le style « savant » d’Hisaishi. C’est un minimalisme plus elliptique que celui de Glass, en courbes souvent brisées, syncopées, où s’insèrent quelques plages imagées surprenantes. C’est très inattendu, très sérieux dans le genre. Pas sûr que le Symphonique de Vienne soit le partenaire rêvé dans ce style de musique. Tamestit est formidable.
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Joe Hisaishi à Vienne. Symphonie n° 2. Viola Saga
Antoine Tamestit, Orchestre symphonique de Vienne, DG 650 0149