Le silence ou la conscience rêveuse du monde
J’ai marché, couru, volé, navigué, sur terre, sur mer et dans les airs, à sa recherche.
Monique Durand est une collaboratrice régulière du Devoir. Formée en droit et en sciences politiques, elle a été journaliste et réalisatrice à Radio-Canada avant de sillonner la planète comme journaliste indépendante. Elle a obtenu en 2014 le prix Jules-Fournier du Conseil supérieur de la langue française pour son œuvre dans la presse écrite québécoise. Aussi écrivaine, elle a publié en 2016 Le petit caillou de la mémoire, pour lequel elle a obtenu un prix du Conseil des arts et des lettres du Québec, puis Saint-Laurent mon amour en 2017, qui réunit ses textes publiés dans Le Devoir sur le Saint-Laurent.
J’ai marché, couru, volé, navigué, sur terre, sur mer et dans les airs, à sa recherche.
Le cri enroué du plus impressionnant des échassiers du Québec est en porte-à-faux avec son profil d’éphèbe aviaire.
La perdrix choukar prend son envol. S’en va-t-elle rejoindre sa cité dans les nuages, loin du brouhaha du cap Sounion ?
Ici, l’histoire se touche du doigt. On est dedans. On palpe ses colonnes de porphyre et ses sculptures de bronze.
Encore aujourd’hui, les îles Féroé m’apparaissent dans un tulle de brouillard et d’embruns, demeurées mystère.
Les îles Féroé, contrée des eaux, de la mer et du ciel.
Deux familles ukrainiennes sont parvenues à Tête-à-la-Baleine, un village mobilisé pour les accueillir.
Tête-à-la-Baleine, l'une des trois seules communautés francophones en Basse-Côte-Nord, abrite une centaine de résidents.
Monique Durand ouvre quelques pans de ciels, d’ici et d’ailleurs, où passent le vent des jours et l’éclair des oiseaux.
Le ciel infini avale le fleuve et toute la côte sud, au loin. Je me trouve devant la plus insondable des fenêtres.