Kim vante les liens « indéfectibles » avec Moscou avant une visite attendue de Poutine
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a vanté mercredi les liens « indéfectibles » liant Pyongyang à Moscou, avant une visite attendue de son homologue russe Vladimir Poutine en Corée du Nord sur fond de guerre en Ukraine.
Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, M. Poutine pourrait se rendre en Corée du Nord « dès la semaine prochaine », neuf mois après que M. Kim a effectué en septembre une rare visite dans le pays voisin pour y rencontrer le président russe.
Les deux nations ont développé « des liens indéfectibles de frères d’armes », a souligné le chef d’État nord-coréen dans un message adressé mercredi à M. Poutine à l’occasion de la fête nationale russe.
« Notre peuple exprime son plein soutien et sa solidarité à la cause sacrée de l’armée et du peuple russes, qui avancent résolument vers la justice et la vérité », a-t-il ajouté dans ce communiqué relayé par l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Les Occidentaux accusent Pyongyang de livrer des armements à la Russie pour sa guerre en Ukraine en échange notamment d’une aide pour développer son programme de satellites.
Aucun accord n’avait toutefois été officiellement été signé lors de la visite de M. Kim dans l’Extrême-Orient russe en septembre et Pyongyang a qualifié ces allégations d’« absurdes ».
Mais le Pentagone a affirmé fin mai que des analyses de débris de missiles balistiques employés par la Russie en Ukraine confirmaient leur origine nord-coréenne.
Mi-mai, le Kremlin avait confirmé qu’une visite de M. Poutine en Corée du Sud était « en préparation » et serait annoncée « en temps voulu ».
Selon Yonhap, des images satellites témoignent de l’installation au coeur de Pyongyang d’une « grande structure » susceptible d’être utilisée pour la réception du dirigeant russe. M. Poutine serait susceptible de se rendre ensuite au Vietnam, selon cette source.
Selon des experts, les deux pays pourraient au cours de cette visite convenir de renforcer encore leurs échanges.
M. Poutine « a besoin d’aide dans son effort de guerre, et Kim souhaite développer son programme militaire », relève Soo Kim, ancien analyste à l’agence de renseignement américaine CIA, auprès de l’AFP.