Des investissements de près de 100 millions pour le parc Jean-Drapeau

Une partie de la somme sera consacrée à la réfection de l’enveloppe extérieure de la Biosphère.
Photo: Marc Bruxelle Getty Images Une partie de la somme sera consacrée à la réfection de l’enveloppe extérieure de la Biosphère.

Le parc Jean-Drapeau poursuit sa métamorphose. Le comité exécutif de la Ville de Montréal a autorisé, mercredi matin, des règlements d’emprunt totalisant plus de 96 millions afin de financer la réalisation de travaux sur diverses infrastructures du parc. Une portion de ces investissements, soit 7,2 millions, permettra la rénovation du pavillon Hélène-de-Champlain, qui doit, à terme, accueillir des restaurants.

Une somme de 16 millions a déjà été dépensée par la Ville pour certains travaux intérieurs du pavillon Hélène-de-Champlain, fermé en 2010, et sa décontamination. Il reste cependant des travaux à réaliser pour restaurer l’enveloppe extérieure du bâtiment, dont ses balcons. La Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) prévoit franchir l’étape des plans et devis cette année pour être en mesure de lancer les travaux en 2025.

En parallèle, l’organisme a entrepris d’élaborer une stratégie relativement à l’utilisation des locaux pour la tenue d’événements privés, petits et grands, mais aussi d’activités publiques, comme des séances de consultation, par exemple. L’endroit devrait également accueillir un restaurant « signature » et un casse-croûte. En entrevue, la directrice générale de la SPJD, Véronique Doucet, évoque la possibilité d’inaugurer le bâtiment revampé à la fin de 2026 ou au début de 2027.

Partenariat privé

D’ici là, toutefois, la SPJD devra développer un montage financier pour ses projets. Rappelons qu’en 2021, l’administration de Valérie Plante avait dévoilé un plan de 970 millions de dollars sur 10 ans qui vise à mettre en valeur le patrimoine naturel du parc Jean-Drapeau et à réduire la place accordée à la circulation automobile. Sauf que le financement d’une part importante des investissements, soit 500 millions, n’est toujours pas confirmé et nécessitera une participation des autres ordres de gouvernement de même qu’une contribution du secteur privé.

C’est notamment le cas du projet du pavillon Hélène-de-Champlain, dont le coût total est évalué à 25 millions de dollars. La différence devra donc être comblée par la contribution d’un partenaire privé, indique Véronique Doucet. « On est un parc public et on va rester un parc public et tous ces bâtiments-là vont rester publics. Mais il faut développer un modèle d’affaires, explique-t-elle. On ne se prononce pas sur jusqu’où on pourrait aller, mais on est en train de faire cette analyse-là pour déterminer les balises possibles. »

Le secteur du mont Boullé transformé

Outre les travaux au pavillon Hélène-de-Champlain, les emprunts approuvés mercredi financeront la réfection et le maintien d’actifs du parc, qu’il s’agisse de bâtiments comme le Complexe aquatique, mais aussi d’équipements mécaniques, pour un coût total de 32,4 millions. « On doit faire la réfection de bâtiments qui ont plus de 60 ans pour la plupart, et 200 ans quand on pense au fort [de l’île Sainte-Hélène] », signale Mme Doucet.

Des travaux estimés à 46,2 millions sont aussi prévus dans le secteur du mont Boullé, ce qui comprend la réfection de la tour de Lévis, la protection du boisé ainsi que la restauration des étangs, des vespasiennes et de la Grande Poudrière. Il s’agit de la troisième de quatre phases d’un projet dont le coût total est estimé à 82 millions. La quatrième phase consistera à réaménager la Plaine des jeux. Véronique Doucet indique que la SPJD entend lancer un concours international de design pour les équipements destinés à l’événementiel et trouver une surface de sol qui faciliterait l’entretien de ce lieu très fréquenté.

Finalement, une somme de 10,5 millions sera consacrée à la réfection de l’enveloppe extérieure de la Biosphère. Rappelons qu’en 2021, après des années d’incertitude quant à l’avenir de ce musée, la Biosphère avait été intégrée au complexe muséal d’Espace pour la vie, qui comprenait déjà le Biodôme, l’Insectarium, le Jardin botanique et le Planétarium Rio Tinto Alcan.

Au cours des prochains mois, des travaux seront aussi réalisés à la place des Nations ainsi qu’aux abords de la station de métro. Dans le plan directeur dévoilé en 2021, la SPJD avait annoncé son intention de réduire de 80 % les surfaces de stationnement dans le parc Jean-Drapeau et de diminuer la circulation automobile sur les deux îles.

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