Des incitatifs financiers pour les domaines prioritaires dans les universités

Ces secteurs sont notamment la santé, l’éducation, les technologies de l’information et le génie.
Photo: Olivier Zuide Le Devoir Archives Ces secteurs sont notamment la santé, l’éducation, les technologies de l’information et le génie.

Québec offrira des incitatifs financiers aux universités pour les inscriptions et la diplomation dans les domaines où il y a un manque de main-d’oeuvre.

Cette mesure a été annoncée lundi matin dans la nouvelle Politique de financement des universités de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.

Le gouvernement Legault veut ainsi répondre aux besoins en main-d’oeuvre « dans les services publics et les secteurs considérés comme prioritaires pour l’économie québécoise », explique-t-on dans un communiqué.

Ces secteurs prioritaires pour le gouvernement sont notamment la santé, l’éducation, les technologies de l’information et le génie.

Cette mesure, chiffrée à 175 millions $, sera implantée graduellement jusqu’en 2028.

La nouvelle politique prévoit également une hausse de la tarification pour les étudiants internationaux et canadiens hors Québec – une mesure déjà annoncée il y a un an par le gouvernement qui avait suscité une levée de boucliers de la part des universités anglophones.

Québec veut ainsi « corriger le déséquilibre de financement entre les établissements universitaires », indique le gouvernement dans un communiqué. Comme prévu, la mesure entrera en vigueur à partir de l’automne prochain.

Selon le gouvernement, en 2023, on comptait 57 150 étudiants internationaux sur un total de 309 564 étudiants dans les 19 universités québécoises.

Autre irritant pour les universités anglophones : Québec fournira du financement aux établissements pour qu’ils contribuent à la francisation des étudiants non-québécois. L’Université McGill affirmait en décembre dernier dans certains médias qu’elle craignait que de telles mesures de francisation provoquent un exode d’étudiants internationaux vers l’Ontario.

La nouvelle politique comprend aussi une augmentation dans la proportion de financement inconditionnel pour « atténuer l’impact des fluctuations du nombre d’étudiants sur ces établissements ».

« Il en résulte un meilleur équilibre entre la variabilité et la prévisibilité du financement », ajoute-t-on dans le document.

Québec précise que son financement des universités a augmenté de 27 % depuis 2019-2020, passant de 3,3 milliards $ à 4,2 milliards $ en 2024-2025.

« La révision de la Politique québécoise de financement des universités n’entraîne aucun coût sur l’horizon du cadre financier du gouvernement. En effet, la somme des réallocations annuelles est toujours équivalente à zéro », est-il écrit dans le document du gouvernement.

À voir en vidéo