À grappiller pendant qu’il en reste

Jean Aubry
Collaboration spéciale
Pouring rose wine from bottle into glass against beautiful peonies, closeup
Photo: Getty Images Pouring rose wine from bottle into glass against beautiful peonies, closeup

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Quelques vins à dénicher et à déguster avant qu’ils ne disparaissent des tablettes.

Pruno 2021, Fica Villacreces, Ribera del Duero, Espagne (22,55 $ – 11881940)

Le dé à coudre de cabernet sauvignon ajoute à cette cuvée bio essentiellement à base de tempranillo sa touche poivrée de cassis bien mûr tout en structurant l’ensemble avec beaucoup de fraîcheur. Un rouge fort bien épaulé, corsé, au fruité profond qui allonge la finale. Un passage de deux bonnes heures en carafe s’impose avant d’en faire les frais sur une belle grillade. (5+) *** ©

Menetou-Salon « La Côte » 2023, Chavet, Loire, France (25,05 $ – 974477)

Ce classique est savoureux à souhait en raison de ses nuances florales et citronnées mises en relief par une acidité de première. C’est sec, léger, tonique et élégant. À servir avec une salade de chèvre chaud. (5) ***

La Musaranya 2022, Herencia Altés, Terra Alta, Espagne (28,45 $ – 15281132)

Cette cuvée issue de l’agriculture biologique est une petite merveille ! Un bijou de délicatesse et d’expression, au fruité bien vivant, d’une densité à vous faire rouler en bouche des grenaches blancs d’une étonnante pureté. Rarement suis-je impressionné par une cuvée conçue à partir du seul grenache blanc. Elle compte désormais dans mon palmarès ! (5) ***½

Riesling Spätlese Zeltinger Sonnenuhr 2019, Weingut Selbach-Oster, Zellingen, Allemagne (38,50 $ – 13999052)

Au moment où ces lignes seront publiées, ce petit bijou aura sans doute trouvé preneur. Avec raison d’ailleurs, mais ayez l’oeil pour un nouvel arrivage ! Vignoble pentu sous le regard chauffant de l’astre solaire, le Sonnenuhr livre un fruité intense, bien mûr, un rien épicé, au goût de miel et de gelée d’abricot. Si l’acidité peine à peine à contenir la générosité fruitée, il demeure qu’elle préserve l’harmonie d’ensemble tout en s’accordant parfaitement sur les mets asiatiques ou une simple tarte aux pommes. (5+) ***½

Formiche Integrale 2022, Ansonica Costa Toscane, Italie (52,25 $ – 15254919)

Quatre complices dénichent une parcelle de deux hectares pour mieux ressusciter le très ancien cépage blanc ansonica. Par le truchement d’une macération prolongée des peaux, ils nous convient à ce vin orange naturel des plus saisissants et des plus originaux. La robe topaze brillante nous invite plus avant sur des nuances complexes de sureau, d’écorces d’orange amère et d’iode sur une bouche où pointe à la fois une amertume et une légère tannicité. Attention, devant ! Il faut être prêt pour en apprécier la dimension et la profondeur tout en le servant à table sur des mets un brin épicés. (10+) ***1/2 ©

Huit rosés pour démarrer l’été

La Cantina 2023, Rosé du Calvaire, Vallée d’Oka, Québec (20,80 $ – 13835648)

L’un des rosés les plus intéressants sur le marché d’ici et ce, depuis plusieurs millésimes déjà. C’est ajusté, floral, sec et bien tendu. Ce vin vaut le détour. (5) ***

Les Béatines 2023, Côteaux d’Aix en Provence, France (22,35 $ – 11232261)

La Provence tout entière fleure bon les fruits séchés, les herbes et la garrigue. C’est sec, vivant et harmonieux. (5) ***

Nemausa 2023, Domaine de la Patience, Costières de Nîmes, France (18,20 $ – 13749184)

Ce rosé bio n’est pas passé inaperçu lors d’une dégustation à l’aveugle. C’est sec et subtilement nuancé, bien vivant et doté de caractère. Une affaire à ce prix. (5) **1/2

Ce rosé à base de négrette file avec fraîcheur et ténacité sur une bouche savoureuse, à peine épicée. À ce prix, imbattable ! (5) ***

Meinklang 2023, Autriche (20,45 $ – 14974797)

L’infime pointe de gaz carbonique anime déjà un fruité qu’une remarquable acidité relance plus encore, jouant de salinité et d’amertume sur une longue finale. Un vin naturel parfaitement maîtrisé. (5) ***

Bonny Doon 2023, Californie, États-Unis (19,05 $ – 10262979)

Les amateurs de rosés secs, mais plus vineux seront comblés avec cette cuvée instituée à l’époque par l’iconoclaste Randall Grahm. L’inspiration n’y est peut-être plus, mais le vin demeure, fiable et consistant. (5) **½

Les Lilis 2023, Côteaux Bourguignon, Les Vignerons des Pierres dorées, France (19,95 $ – 15316462)

Ce beaujolais rosé régalera plus d’une tablée animée cet été en raison de son fruité simple, mais sincère et transparent, sa volubilité manifeste et sa jolie fraîcheur d’ensemble. À boire avec un jambon persillé. (5) ***

Domaine de la Tour du Bon 2023, Bandol, France (34 $ – 13736578)

« Traverser le temps dans un espace poétique », nous apprend la contre-étiquette de ce rosé où le mourvèdre domine et fait rêver. Un vin bio d’exception, particulièrement léger de ton (12,5 % alc./vol.), mais versatile d’expression et d’une parfaite harmonie. Un véritable brumisateur pour l’âme en raison de sa fraîcheur. À quand un prochain arrivage en tablettes ? (5) ****

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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