Les garderies privées subventionnées se disent traitées injustement

Le président du Rassemblement des garderies privées du Québec, Mario Ranallo, s’est insurgé contre ce classement.
Photo: Adil Boukind Archives Le Devoir Le président du Rassemblement des garderies privées du Québec, Mario Ranallo, s’est insurgé contre ce classement.

Écorchées par la vérificatrice générale, les garderies privées subventionnées se trouvent traitées injustement.

Dans un rapport publié la semaine dernière, la vérificatrice Guylaine Leclerc faisait ressortir que 57 % des garderies privées subventionnées échouaient dans la mesure d’évaluation de la qualité éducative, par rapport à un taux d’échec de seulement 21 % pour les Centres de la petite enfance (CPE).

En entrevue avec La Presse canadienne, le président du Rassemblement des garderies privées du Québec, Mario Ranallo, s’est insurgé contre ce classement.

Il a assuré que si les garderies privées subventionnées étaient aussi bien financées que les CPE, elles arriveraient au même résultat. En effet, elles reçoivent 30 % moins de financement public, a-t-il fait valoir.

« A priori un CPE nouvellement locataire recevrait 320 000 $ de plus par an qu’une garderie privée subventionnée équivalente de 80 places », a illustré M. Ranallo.

Ainsi, le CPE bénéficie d’un remboursement partiel de 50 % de la TPS / TVQ, bénéficie d’une exonération de taxes municipales ainsi que du financement des améliorations locatives, tous des avantages auxquels n’ont pas droit les garderies privées.

En outre, il déplore que davantage de plaintes soient retenues contre les garderies privées subventionnées que contre les CPE.

« Est-ce parce que les CPE sont des organismes à but non lucratif gérés par des conseils d’administration qui ne veulent pas prendre le blâme pour une faute survenue dans le service de garde ? a demandé M. Ranallo. Mais ce serait alors correct de le faire pour des garderies privées qui mettent tout leur coeur à faire fonctionner le service de garde ? »

Le président du Rassemblement juge qu’il y a là de la discrimination et que « cela biaise les résultats ».

Il estime d’ailleurs que des vétilles entre enfants dans les garderies privées sont érigées en plaintes.

Enfin, il a tenu à rassurer les parents : la sécurité des enfants est assurée dans les garderies privées subventionnées, qui ont à coeur la qualité des services.

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