«Mousses mémoires», Makenzie

Il y a tant d’albums, tant d’artistes valeureux, et les chemins non balisés semblent de plus en plus tortueux pour chacun, jusqu’à la petite porte dérobée où, grand oeuvre en bandoulière, on se faufile enfin. Danyka Boileau-Bonaduce aura été Rose Bouche, aura traversé des années durant un destin qui semblait bien plombé, couru les concours. La voilà, rayonnante, en tant que Makenzie, autoharpe dans une main et premier album dans l’autre, chansons peaufinées, plus que prêtes, enfin dévoilées dans leur rai de lumière. Voix diaphane, choeurs d’anges, instrumentation fouillée, alliés nombreux. Dont une majorité de musiciennes, c’est voulu. Il s’agit ici de sauver la planète, ensemble ou rien, et ces femmes sont en mission. Musicale et… scientifique. La poésie de Makenzie emprunte au jargon de la biologie, de la flore, elle est botaniste des sentiments : jardin pergélisol ici, empreinte carbone là. Ça s’entonne difficilement par moments, l’exigence est grande, mais la musique fournit l’engrais. C’est la saison, ça pousse.

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Mousses mémoires

★★★

Makenzie, Indépendant

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