L’inflation continuera de se répercuter sur la planification des vacances

Les vacances commencent… et les dépenses s’envolent.
Illustration: Marin Blanc Les vacances commencent… et les dépenses s’envolent.

Ce texte est tiré du Courrier de l’économie. Pour vous abonner, cliquez ici.

La fête nationale du Québec est généralement considérée comme le coup d’envoi de la saison estivale : les vacances commencent… et les dépenses s’envolent. Cette année, l’inflation continuera de se répercuter sur la planification des jours de congé. Et pour ceux qui voyageront aux États-Unis ou en Europe, le taux de change aussi pèsera sur le portefeuille. En moyenne, les ménages québécois prévoient dépenser un peu plus de 2000 $ pour leurs vacances cet été, selon un récent sondage.

Au Québec, un peu moins des trois quarts (72 %) des ménages estiment que prendre des vacances durant l’été est important, voire très important, selon un récent coup de sonde d’Ipsos réalisé pour Allianz Global Assistance Canada. Ils sont toutefois un peu moins nombreux (61 %) à prévoir prendre une pause du travail entre les mois de juin et septembre cette année.

En moyenne, les ménages québécois consacreront près de 2180 $ à leurs vacances, selon le même sondage. Cette somme — qui comprend les coûts du déplacement, de l’hébergement et des activités — est inférieure à la moyenne pour l’ensemble du Canada, qui se situe à 2728 $.

On note aussi une différence majeure dans le budget vacances selon la présence ou non d’enfants dans le ménage. Selon Ipsos, les parents dépenseront beaucoup plus (3519 $) que les couples sans enfants (2340 $).

« Idéalement, il faut avoir épargné à l’avance pour ne pas payer ses vacances à crédit », fait valoir Julie Brissette, conseillère budgétaire à l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de l’est de Montréal.

Elle recommande aux futurs vacanciers de préparer un budget afin de ne pas dépenser sans compter. « Qu’est-ce qu’on envisage de payer pour le logement, la nourriture, les activités ? Il faut se donner des objectifs pour éviter les dépenses impulsives et, autant que possible, faire un suivi des dépenses en temps réel durant les vacances pour voir où on est rendu », soulève-t-elle.

Penser au taux de change

Ceux qui voyageront à l’étranger doivent aussi tenir compte du taux de change. Actuellement, 1 $US vaut 1,37 $CA. L’écart entre le huard et la monnaie du Vieux Continent est encore plus important : 1 € vaut présentement environ 1,46 $CA.

Ainsi, la guédille au homard à près de 25 $US dégustée dans le Maine vous coûtera en réalité 34,24 $CA. Et votre pointe de pizza à 10 € à Rome vaudra 14,65 $CA. Bref, ayez une calculatrice à proximité pour ne pas tomber de votre chaise à la vue de votre compte bancaire au retour.

Le retour à la maison sera d’ailleurs l’occasion « de faire un bilan », souligne Julie Brissette. « Si on a dépensé avec la carte de crédit, c’est important de faire un plan pour la rembourser rapidement », ajoute-t-elle, d’autant plus que les taux d’intérêt sont élevés.

« La situation est difficile présentement avec l’inflation. On voit des gens qui viennent nous consulter et qui ne l’auraient jamais fait il y a encore deux ans », note la conseillère budgétaire.

L’ACEF de l’est de Montréal recommande d’ailleurs quelques bonnes pratiques à mettre en place pour ne pas se ruiner : optimiser ses déplacements pour éviter les périodes achalandées, où les coûts sont plus élevés, vérifier si sa carte de crédit impose des frais de conversion de devises et privilégier le transport en commun.

À voir en vidéo