Objectif Lune!
Durant la nuit de dimanche à lundi, la fusée américaine Vulcan Centaur a quitté la surface de la Terre. Direction : la Lune. Plus de 50 ans après la dernière mission habitée sur la Lune, les États-Unis veulent de nouveau mettre le pied sur notre satellite naturel. Pourquoi maintenant ? J’en parle avec Olivier Hernandez, le directeur du Planétarium de Montréal.
La dernière fois qu’un humain a mis le pied sur la Lune, c’était en 1972. Pourquoi est-ce que ça fait si longtemps ?
Aller sur la Lune coûte extrêmement cher, environ 4 milliards de dollars par voyage. C’est la raison principale pour laquelle on n’y est pas allé depuis 50 ans. Dans les années 1950 et 1960, il y avait une course entre deux grandes puissances, les États-Unis et l’URSS (la Russie actuelle), pour arriver le premier sur la Lune. Quand les États-Unis ont remporté cette course, l’URSS a cessé d’investir de l’argent dans ce projet. Maintenant, avec la Chine qui veut à son tour aller sur la Lune et y envoyer la première femme astronaute, la course est relancée.
Ça sert à quoi, d’aller sur la Lune ?
Dans les prochaines années, on veut y envoyer des humains, des robots ou des vaisseaux pour effectuer des opérations spatiales directement à partir de la surface de la Lune. Faire décoller une fusée de la Terre, ça coûte cher en carburant, parce qu’il faut traverser l’atmosphère, et c’est très difficile sur le plan technique. Le but est donc de construire une base sur la Lune et d’y envoyer des pièces de fusée qu’on assemblera sur place. Ce serait moins cher, et ça permettrait de construire de plus grosses fusées et d’aller plus loin dans l’espace.
Cette base, elle fait partie de cette nouvelle course à l’espace ?
Oui, construire une base sur la Lune, c’est marquer son territoire et envoyer un message fort. Après, on pourrait utiliser une partie des ressources de la Lune pour créer du carburant. Par exemple, sur la Lune, on peut utiliser l’hydrogène et l’oxygène présents dans l’eau sous forme de glace. Ces deux composants sont la principale source de carburant des moteurs des fusées.
Tu parles de territoire, est-ce que la Lune appartient à un pays en particulier ?
C’est une très bonne question ! En fait, il existe ce qu’on appelle le Traité sur l’espace, qui date de 1967 et qui a été signé par une centaine de pays. Ce traité définit la Lune et les astres comme n’appartenant à personne. Mais il faudrait quand même revoir ce traité, parce qu’il n’y a rien au sujet des ressources de la Lune. Ça pourrait éventuellement causer des problèmes.
Émeric Épaud
Problème technique
La fusée lancée la semaine dernière pourrait ne pas se rendre à destination. Un problème technique a causé une grosse perte de carburant. La NASA a aussi décidé de repousser les autres missions du programme Artemis. Les États-Unis vont donc devoir attendre encore un peu avant de pouvoir retourner sur la Lune. Ce serait un rendez-vous en 2025 !
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