L’Espagne en tête des «meilleurs restaurants du monde»

Catherine Lefebvre
Collaboration spéciale
Disfrutar, à Barcelone, est le meilleur restaurant au monde selon le palmarès World’s 50 Best Restaurants.
Photo: Francesc Guillamet Disfrutar, à Barcelone, est le meilleur restaurant au monde selon le palmarès World’s 50 Best Restaurants.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Depuis 22 ans, la liste World’s 50 Best Restaurants compile chaque année les adresses qui se démarquent par le talent de leur brigade, la philosophie du chef et l’expérience en salle. Par-dessus tout, c’est une vitrine incroyable pour les villes où elles se situent.

Le 5 juin dernier, les meilleurs chefs du monde étaient rassemblés dans le théâtre Encore, du somptueux hôtel Wynn, à Las Vegas. Dans une ambiance fébrile, fière et solidaire, la camaraderie était palpable entre les centaines de toques présentes pour l’occasion.

Mettre les touristes en appétit

Une fois leurs vacances payées, plusieurs consulteront ce palmarès pour repérer les établissements qui se distinguent du lot dans la région visitée. D’autres vont carrément réserver dans les adresses nommées avant même d’avoir acheté leur billet d’avion. Qu’on aime ces listes ou non, elles mettent visiblement certaines destinations à l’avant-plan pour les voyageurs en quête d’expériences culinaires extraordinaires.

Cette année, les Espagnols sont sortis grands gagnants de la soirée, avec 5 restaurants parmi les 50 meilleurs au monde. Ils s’imposent déjà à la 1re, 2e et 4e places, décernées respectivement à Disfrutar, à Barcelone, à Asador Etxebarri, dans le Pays basque espagnol, et à Diverxo, à Madrid. Puis, le Quique Dacosta, à Dénia, se hisse en 14e place, et l’Aitor Arregui du Elkano, aussi dans le Pays basque espagnol, est en 28e position du palmarès.

Photo: Photo fournie par l’établissement Asador Etxebarri, à Bizkaia, dans le Pays basque espagnol, est arrivé en deuxième position.

Parmi les autres villes et pays qui se sont démarqués dans l’édition 2024 du classement, notons Bangkok, Paris et l’Italie, comprenant quatre établissements chacun dans le palmarès. En effet, la majorité des établissements lauréats se situent en Europe, en Asie et, plus récemment, en Amérique latine. Une seule institution africaine fait partie des nommés, La Colombe, en Afrique du Sud. Sans grande surprise, aucun restaurant canadien ne figure sur la liste, encore cette année.

Faire sa place

Pour élucider ce mystère, il faut comprendre comment les établissements sont nommés. Tout d’abord, 1080 électeurs bénévoles sont recrutés partout sur la planète. Dans la mêlée, un tiers d’entre eux sont des chefs, un autre tiers est composé de journalistes culinaires et le tiers restant inclut des gastronomes qui voyagent régulièrement autour du monde. Et où vont-ils pour manger ?

« Si les votants ont tendance à visiter de plus grandes villes, comme New York et Paris, ou des destinations qui se sont bien classées dans les listes précédentes, les restaurants qui s’y trouvent ont donc plus de chances de se retrouver encore dans le palmarès », explique Renée Suen. Elle est la première Canadienne à siéger à titre de présidente de la région du centre de l’Amérique du Nord au World’s 50 Best.

Elle s’assure également que la parité entre les hommes et les femmes est respectée parmi les votants de sa région, et qu’ils proviennent de communautés différentes. Chaque année, l’organisation change aussi 25 % du groupe de votants, pour minimiser les risques de parti pris et permettre à d’autres voix de s’exprimer.

Étant donné la façon de faire de ce classement, tout porte à croire qu’il faudra s’allier pour faire rayonner encore plus le talent local. Parce que, nous, ici, nous en profitons pleinement et nous en sommes déjà très fiers. C’est maintenant le moment de passer le mot aux gastronomes du monde entier et des les inviter à venir se délecter partout, chez nous.

 

Notre journaliste était l’invitée du World’s 50 Best Restaurants et de l’Office du tourisme de Las Vegas.

Des femmes se démarquent

Une Montréalaise championne du changement : Lancé en 2021, le prix « Champions of change » a pour but de célébrer les acteurs de changements moins connus de l’industrie. Cette année, deux prix sont décernés, dont un au duo composé de l’Italienne Caroline Caporossi et de la Montréalaise Jessica Rosval. Basées à Modène en Italie, elles ont créé Roots, un restaurant à vocation sociale, dont la mission est de former des femmes migrantes, afin qu’elles puissent faire de la cuisine une carrière.

• La meilleure cheffe au monde : La Brésilienne Janaína Torres du A Casa do Porco (numéro 27) à São Paulo a été nommée meilleure cheffe au monde. Elle suit Elena Reygadas, élue l’année dernière, et dont le restaurant Rosetta à Mexico se retrouve à la 34e place dans la liste de cette année.

• Des cheffes à découvrir : On va faire un tour à Kobarid, en Slovénie, pour découvrir la cuisine d’Ana Roš chez Hiša Franko (numéro 48). Du côté du Pérou, trois établissements figurent toujours sur la liste cette année, dont Kjolle (numéro 16), le restaurant de Pía León à Lima.

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