Engagées pour un système alimentaire plus juste et plus vert

Catherine Lefebvre
Collaboration spéciale
Partenaire de l’Ujamaa Learning Farm, la St. James Town Community Co-op, à Toronto, collabore avec des fermières urbaines d’origine africaine.
Photo: Ujamaa Learning Farm Partenaire de l’Ujamaa Learning Farm, la St. James Town Community Co-op, à Toronto, collabore avec des fermières urbaines d’origine africaine.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Alors que les Canadiens ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et que les effets négatifs du réchauffement climatique ne cessent d’augmenter la précarité des plus démunis, des solutions de rechange d’ici laissent présager une lueur d’espoir.

D’un océan à l’autre, des femmes tiennent le rôle d’actrices de transformation dans leur communauté. La série de documentaires Les femmes à l’avant-garde du changement, réalisée par Craig Conoley et présentée par Open Food Network Canada, brosse justement le portrait de cinq entrepreneuses inspirantes qui révolutionnent le système alimentaire à leur façon.

Ce réseau est un organisme à but non lucratif et à vocation sociale qui se consacre au soutien des sociétés agricoles et alimentaires locales. Sa mission est de « travailler avec les entreprises agricoles et alimentaires locales afin d’étendre les initiatives agroalimentaires équitables, locales et durables dans les communautés à travers le Canada ». Pour y parvenir, il établit de nombreux partenariats misant sur une plateforme de données ouvertes dans le but de développer des ressources adaptées et de mettre en oeuvre des projets de recherche communs.

Au fil des cinq épisodes, principalement en anglais et sous-titrés en français, il est question de souveraineté alimentaire, de pratiques agricoles durables et de circuits courts d’approvisionnement. Ce sont des éléments clés pour assurer la pérennité de la production agroalimentaire tout en la rendant plus accessible à tous.

Lier producteurs et consommateurs

Par exemple, dans l’épisode sur la Coopérative de solidarité Abondance urbaine solidaire (la Coop CAUS), à Verdun, on rencontre Tracey Arial et Michelle Marsolais. Elles sont à la barre de cette épicerie de quartier à but non lucratif qui vend des aliments sains, locaux et produits de façon durable. « Si l’on peut faire le lien entre les gens qui produisent notre nourriture, ceux qui [la] consomment et ceux qui mettent sur pied des projets pour la vendre, on peut créer un système [alimentaire] qui est plus éthique, plus écologique et plus communautaire », explique Tracey Arial dès les premières minutes de la vidéo. On y présente quelques producteurs locaux avec lesquels elles s’associent, comme la maraîchère Patricia Maurice, de la ferme Cavendale à Bedford, dans les Cantons-de-l’Est, ainsi que Pierre Lampron, des Jardins Florelia à Mascouche.

Photo: Photo fournie par la coopérative Tracey Arial, directrice générale de la Coop CAUS, à Verdun

Du côté de Toronto, Josephine Grey, directrice et cofondatrice de la St. James Town Community Co-op, collabore avec des fermières urbaines d’origine africaine. Ainsi, elle propose des aliments sains, abordables et culturellement appropriés dans ce quartier empreint de diversité et densément peuplé. C’est sa façon de contribuer à réduire les problèmes d’insécurité alimentaire dans sa communauté. « Le défi autour duquel l’organisme s’est formé était d’aider les nouveaux arrivants à accéder à des produits équilibrés et à naviguer dans le système alimentaire nord-américain. Nous avons compris que l’offre devait être plus abondante et de meilleure qualité. Il ne s’agissait pas seulement de savoir où se trouve telle ou telle denrée et comment l’obtenir. En fait, il faudrait changer le système alimentaire », explique-t-elle dans un communiqué.

Photo: Open Food Network Canada Joséphine Grey, directrice de la St. James Town Community Coop, à Toronto

Parmi les autres femmes à l’avant-garde, notons celles du Huron County Farmers’ Market Network et du Local Flower Collective, en Ontario, ainsi que The Local Food Box, en Colombie-Britannique. Elles sont toutes à leur façon des pôles utilisant des technologies numériques innovantes et misant sur la transmission de données dans le but commun de mettre en relation les producteurs et les clients.

Inspiration, fierté, espoir

À travers la série, nous rencontrons toutes sortes d’agriculteurs, qu’il s’agisse d’apiculteurs urbains, de cultivateurs de champignons ou de producteurs de fleurs durables. Des vidéos complémentaires sont d’ailleurs accessibles sur le site d’Open Food Network Canada pour ceux qui veulent en savoir plus sur ces différents intervenants. Sans conteste, chaque épisode est une source d’inspiration, de fierté et d’espoir qui nous permet d’envisager un système privilégiant l’équitabilité et la pérennité tout au long de la chaîne agroalimentaire. En montrant des solutions durables, déjà en marche et florissantes, la série présente une vision réaliste du système alimentaire de demain.

La prochaine étape : faire encore plus de place à ces femmes d’avant-garde et à la riche communauté d’agriculteurs locaux qui font des pieds et des mains pour changer le monde agricole. Ils contribuent aussi à améliorer la souveraineté alimentaire et facilitent l’accès du plus grand nombre à des produits frais, sains et durables.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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