«La dernière si on la perd», Geneviève Béland et Henri Jacob
La Valdorienne Geneviève Béland pose une question fondamentale au militant écologiste Henri Jacob dans ce nouveau brûlot des Éditions du Quartz, qui prend la forme d’une correspondance entre deux amoureux du territoire que 30 ans séparent : « à toi qui s’bat depuis avant ma naissance : sur quoi tu tiens ? » Car devant l’écocide propulsé « par un système capitaliste boulimique », il devient de plus en plus difficile de s’accrocher à la suite du monde. Dans un échange vif chargé d’espoir et de révoltes, les deux militants déposent leur colère, leurs peurs et leurs réflexions et dénoncent les abus industriels et le manque de vision d’un politique qui confie nos sols et nos forêts à des compagnies étrangères sans la moindre redevance régionale ou mesure de mitigation pour l’avenir. Bien que leur prise de parole souligne les culs-de-sac qui se multiplient sur la route de ceux qui rêvent d’un monde plus vert, elle rappelle aussi d’évidentes pistes de solution, dont plusieurs reposent sur l’éducation et l’écoute de ceux qui hériteront de nos choix d’aujourd’hui ainsi que la confiance envers eux.