«Florent Schmitt», Alain Altinoglu

Est-ce le signe d’un problème lorsque « le » chef dont on attend désormais les parutions orchestrales de musique française est un musicien qui, il y a cinq ou six ans encore, ne dirigeait que de l’opéra ? Certes, Alain Altinoglu est l’un des chefs les plus intéressants de la planète, mais ça en dit long sur une démission collective de trois décennies (et on mettra l’OSM, l’Orchestre de Paris, le National de France, le Boston Symphony et la Suisse romande dans le même sac), sur un manque de clairvoyance des éditeurs à l’égard de l’émergence de chefs éminents tels que Stéphane Denève, qui auraient dû prendre la relève de Dutoit et de Plasson, voire un mépris du répertoire (éditeurs, directeurs artistiques et chefs), à l’exception notable de Naxos, à qui on doit quelques CD valeureux avec Jean-Luc Tingaud. La « leçon de français » nous vient donc ici, comme les saucisses, de Francfort. C’est la mondialisation (ou l’Europe) et comme cette leçon est intense, fervente, sensuelle et essentielle du point de vue du répertoire, on dit simplement : « Merci ! »

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Florent Schmitt

★★★★ 1/2

La tragédie de Salomé, Chant Élégiaque. Alain Altinoglu. Alpha 941

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