«Amadeus et l’Impératrice», Élisabeth Pion
Osons aborder cette parution non pas sous l’angle de l’originalité du 1er Concerto pour piano d’Hélène de Montgeroult, inspiré de deux concertos pour violon (no 4 et no 6) de Viotti, mais par la singularité sonore du pianoforte Broadwood de 1826, pure et absolue merveille. Si, donc, vous avez aimé la récente parution des Partitas de Bach par Martin Helmchen pour les sonorités du piano à tangentes, vous risquez de « craquer » pour cette proposition-ci. Même si Élisabeth Pion n’est pas allée au-delà du 1er tour du récent Concours international de Montréal, elle prouve dans le 24e Concerto de Mozart que face à un tel instrument dans une telle oeuvre, elle sait exactement qu’en faire, instrumentalement et musicalement, avec un jeu très habilement enrichi par des ornementations. L’accompagnement d’Arion nous semble plus équilibré que lors du concert, qui nous avait permis de décrire l’oeuvre très mozartienne de Montgeroult. Attention : la dernière plage est le 1er volet du Concerto no 24 avec cadence alternative et n’a rien à voir avec Viotti.