Charlevoix «on the beach»
Collaboration spéciale
Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Le soleil, la plage, la mer, le farniente, la découverte. Tout cela est-il seulement accessible par avion ? Pas du tout ! Oubliez un instant les destinations tropicales et fixez votre objectif vers l’une des plus belles régions du Québec, où le Saint-Laurent dévoile son spectaculaire décor maritime et champêtre. C’est donc décidé, cet été, vamos a la playa… à Charlevoix.
« On dirait le Sud », chantait Nino Ferrer en 1975. Eh bien, c’est un peu cette sensation que l’on ressent quand on s’engage durant la saison chaude sur la Route du fleuve de la région charlevoisienne, qui s’étend de Baie-Saint-Paul jusqu’à La Malbaie. Un total de 78 kilomètres de pur plaisir des yeux, le long de petits lacets lumineux qui nous font plonger dans l’azur d’un bleu éclatant et le Saint-Laurent aussi vaste qu’un bras de mer. Qu’importe si les feuillus et les épinettes supplantent ici les palmiers et les cocotiers. La chaleur et la douce brise marine, ainsi que les villages colorés et les plages que nous croisons, nous dépaysent tout autant. Ça y est, nous sommes en vacances, nous le savons.
Maison avec vue
Les hébergements touristiques dans Charlevoix ne manquent pas, notamment ceux offrant une vue sur le fleuve. Pour satisfaire pleinement notre envie de Sud, notre choix s’est porté sur une résidence de tourisme située dans la petite commune côtière de Saint-Irénée, digne d’une carte postale.
De l’extérieur, on dirait que la maison-chalet de couleur rose vif que nous avons sélectionnée est tout droit sortie du Maine. Mais nous comprenons immédiatement en y entrant pourquoi elle se nomme Le coeur de la plage. La vue sur le fleuve qu’on y aperçoit du salon entièrement vitré et de la galerie en bois qui le borde est tout bonnement époustouflante.
C’est dans ce bel écrin douillet aux accents maritimes, équipé de tout ce qu’il faut pour être autonome, que nous déposons nos bagages avant de ressortir. Nous sommes impatients de nous rendre jusqu’à la jetée des Capelans et à la plage, à quelques enjambées.
Plages et activités nordiques
Sable, soleil, flots miroitants, légère brise, voiliers, coquillages, marée. Tous les ingrédients sont réunis pour se croire à un autre endroit qu’au Québec sur la belle plage de Saint-Irénée, bordée par une promenade en bois aménagée. L’eau est plus vivifiante qu’ailleurs, certes, mais le charme de cette étendue de sable opère auprès des petits comme des grands.
Elle n’est d’ailleurs pas la seule à s’illustrer dans la région charlevoisienne. La plage de Baie-Saint-Paul est vraiment agréable, entourée d’installations et d’activités comme du kayak de mer. Pensons aussi à la plage de Petite-Rivière-Saint-François, avec une vue à 360 degrés sur les eaux du Saint-Laurent. Le Sud peut donc bien attendre quand on dispose de tels panoramas près de chez soi.
Pour les gens un brin plus frileux, Charlevoix offre toutefois d’autres options, comme le Spa nordique le Germain. Quant au Centre de mieux-être du majestueux Fairmont Manoir Richelieu, il domine la vallée de La Malbaie et fête cette année ses 125 ans avec de nombreuses activités à la clef. Piscines intérieures et extérieures, bains à remous, hammam, personnel aux petits soins dans ce lieu mythique avec une vue plongeante sur le Saint-Laurent. Que demander de plus ?
Tourisme gourmand
En voyage, où que ce soit, bien manger occupe une place importante. Et Charlevoix est un modèle en la matière. Il est impossible de se rendre sur les lieux sans découvrir les producteurs et artisans qui y gravitent. Certains se trouvent près de l’eau, d’autres dans les coteaux de l’arrière-pays, mais ils en valent tous le détour. Les plus célèbres d’entre eux sont la famille Migneron (Baie-Saint-Paul), la Laiterie Charlevoix (Baie-Saint-Paul), Les viandes bio de Charlevoix (Saint-Urbain), la brasserie et distillerie Menaud (Clermont), ou La ferme basque de Charlevoix (Saint-Urbain).
Grâce à la Route des saveurs présentée par Tourisme Charlevoix, nous sommes aussi tombés sur de petites perles que nous ne connaissions pas encore. Champignons Charlevoix, une entreprise pionnière dans la culture de pleurotes hors-sol et la cueillette, propose des produits frais, séchés ou transformés (tel qu’un pesto ou des confitures à base de champignons) surprenants et délicieux. Nous nous sommes ensuite rendus Chez Léon & Lili. Ce petit dépanneur jouxte une biscuiterie familiale d’inspiration bretonne dont les créations s’imprègnent du Québec, comme des sablés aux bleuets, ou d’ailleurs, à l’image de succulents amaretti.
Certaines tables charlevoisiennes, qui s’approvisionnent dans ce garde-manger local, sont également des incontournables. On peut bien sûr penser aux fameux Faux Bergers et à leur Buvette gentille (Baie-Saint-Paul), aux Labours de l’hôtel Germain Charlevoix, au Saint-Laurent du Fairmont Manoir Richelieu. Mais d’autres établissements sont tout aussi intéressants, entre autres le Sainti, en bordure de la plage de Saint-Irénée. Outre sa vue imprenable, il offre un menu créatif travaillé, dont un de dégustation à l’aveugle, avec des plats ciselés et des accords mets-vins réussis. Saluons notamment sa maîtrise des poissons et fruits de mer.
Autre découverte — et gros coup de coeur : La Marmite. Cette magnifique auberge ancestrale de Baie-Saint-Paul, revisitée avec une décoration ancestrale, voyageuse et boho par la seconde génération de propriétaires, dispose d’un restaurant chaleureux où le chef propose une cuisine du marché fraîche, colorée et savoureuse. Il faut absolument y commander la planche charlevoisienne, présentée sur un plateau étagé, et le généreux jarret d’agneau. Sans oublier les vins suggérés par la patronne, au palais très sûr.
C’est finalement l’estomac bien repu, les yeux pleins d’azur et de fleuve, la peau réchauffée par le sable et le soleil, et le coeur battant de souvenirs que nous devons rentrer chez nous. Pour revenir, nous l’espérons, le plus vite possible. Merci, belle Charlevoix.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.