Bell Canada Entreprises rebrasse les cartes au sein de sa haute direction

Les bureaux du groupe Bell Média situés sur le boulevard René-Lévesque, à Montréal
Photo: Adil Boukind Le Devoir Les bureaux du groupe Bell Média situés sur le boulevard René-Lévesque, à Montréal

Après une année difficile sur le plan financier, Bell Canada Entreprises (BCE) rebrasse les cartes au sein de ses hautes instances. En poste depuis 2019, la Montréalaise Karine Moses quitte la direction de Bell Média et prendra la tête d’un autre secteur de la compagnie. Les activités médiatiques de Bell au Québec seront maintenant chapeautées depuis Toronto.

Le passage de Karine Moses chez Bell Média a été marqué par l’acquisition de la chaîne V, devenue Noovo. Elle a également joué un rôle de premier plan dans le rapprochement entre Bell et Grandé Studios.

En 2020, elle avait été promue présidente de la direction du Québec pour l’ensemble de Bell, un titre qu’elle cumulait avec celui de première vice-présidente au développement de contenu et nouvelles. Karine Moses, qui évolue au sein de BCE depuis 1997, demeure la grande patronne de l’entreprise au Québec. Mais elle ne sera plus rattachée à la filiale Bell Média. La Montréalaise d’origine est nommée première vice-présidente aux PME et au Groupe des compagnies Internet.

« Sa nomination à ce poste stratégique permettra à Bell de se concentrer davantage sur le marché des services résidentiels au Québec afin d’accroître sa part de marché dans cette province clé », a simplement indiqué l’entreprise dans un courriel transmis au Devoir mardi.

Suzane Landry, qui est le numéro deux de Bell Média au Québec, reste en fonction. Mais elle se rapportera maintenant à Stewart Johnston, vice-président principal aux contenus et aux ventes de Bell Média pour tout le Canada. Ce dernier, qui est installé à Toronto, « connaît bien le Québec », a-t-on pris soin de préciser. Avant tous ces changements au sein de la direction, Stewart Johnston chapeautait déjà la chaîne sportive RDS. Le poste qu’occupait Karine Moses chez Bell Média n’existe donc plus en tant que tel. Bell indique que ces modifications dans son organigramme ne sont pas liées aux récentes compressions.

En février, BCE avait annoncé la suppression de 4800 postes au pays, notamment de techniciens en installation et d’employés de bureau. Ces coupes sont présentées comme le plus important plan de restructuration du géant des télécommunications en près de 30 ans. La filiale Bell Média, qui fait face, comme ses concurrents, à la baisse des revenus publicitaires, a également été touchée par ces licenciements.

Rappelons que Bell a enclenché le processus pour vendre près de la moitié de ses stations de radio, dont sept au Québec. Du côté de RDS, l’abolition de 25 à 35 postes de technicien est attendue, ce qui représente environ 10 % des effectifs de la chaîne sportive.

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