La «cérémonie des premiers pas» chez les Cris
Puisque juin est le Mois national de l’histoire autochtone, j’avais envie de partager avec toi, aujourd’hui, une belle cérémonie, que j’ai découverte grâce à mon amie Isabelle. Elle travaille comme journaliste pour Le Devoir et elle s’est rendue récemment dans la communauté crie de Waswanipi, qui se situe dans le Nord-du-Québec. Elle a pu assister à un très bel événement : la cérémonie des premiers pas. Elle m’a raconté son expérience.
Peux-tu nous raconter ce que tu as vécu ?
C’est la première fois de ma vie que je me rendais dans une communauté crie. Lorsque nous sommes arrivés, Irene Neeposh, la grande cheffe de la communauté, nous a appris que nous étions invités à assister à une Walking out Ceremony. Je n’avais jamais entendu parler de ça, mais j’ai compris que c’était quelque chose de très spécial.
En quoi consiste cette cérémonie ?
Les Cris sont une communauté autochtone qui parle anglais et cri. Cette « cérémonie des premiers pas » fait partie de leurs traditions depuis plusieurs centaines d’années. C’est un moment de rituel et de fête.
Lorsque l’enfant est prêt à marcher, les parents vont le retenir et le garder dans leurs bras jusqu’au jour de la cérémonie. Lors de celle-ci, l’enfant va sortir du tipi et faire ses premiers pas devant les membres de sa communauté.
Les petites filles vont tenir un jouet en forme de hache, parce que chez les Cris, les femmes sont souvent responsables de couper du bois pour le feu, pour chauffer la maison et faire la cuisine. Les garçons, eux, tiendront un jouet en forme de fusil, parce que chez les Cris, les hommes sont souvent ceux qui vont chasser les oies.
En général, la cérémonie a lieu au lever du soleil. Toutefois, ce jour-là, le hasard a fait qu’il y avait des nuages quand la cérémonie a commencé. Mais quand la petite fille est sortie, le soleil est apparu et a éclairé ses pas. C’était magique !
Pourquoi as-tu été émue d’assister à cette cérémonie ?
Ce qui m’a touchée, c’est d’avoir été invitée à participer à un moment intime, par des personnes qu’on ne connaissait pas. C’était précieux parce qu’ils ont accepté de partager cela avec nous. J’ai aussi été émue quand j’ai vu la grande cheffe de la communauté avoir la larme à l’oeil. Ce qui est drôle, c’est que la petite fille qui a fait ses premiers pas s’appelait Isabelle, comme moi !
Gilles Abel, philosophe pour enfants
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