La carte OPUS numérique sera déployée dès l’été 2025

La numérisation de la carte OPUS doit faciliter la cohabitation de différents titres de transport pour les usagers des différents réseaux.
Photo: Jacques Nadeau Archives Le Devoir La numérisation de la carte OPUS doit faciliter la cohabitation de différents titres de transport pour les usagers des différents réseaux.

Il sera possible d’accéder à sa carte OPUS à même son téléphone cellulaire afin de se déplacer à bord des services de transport collectif de la région métropolitaine de Montréal dès l’été 2025. Une « solution transitoire », à mi-chemin de la refonte complète du système OPUS, selon l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

Cette nouvelle fonctionnalité doit être développée de façon progressive pour permettre aux usagers d’accéder à des services actualisés avant la transformation totale du système, qui, elle, est prévue pour 2027.

La numérisation de la carte OPUS vise notamment à faciliter la cohabitation de titres de transport multiples pour les usagers des différents réseaux, a indiqué l’ARTM dans un communiqué sur la hausse des tarifs annuels.

Le système actuel ne peut pas privilégier automatiquement le bon titre sur une carte, ne sachant pas où va l’usager. Certains titres ne peuvent donc pas cohabiter, comme ceux de la famille « tous modes », ce qui oblige les usagers à posséder plus d’une carte.

« Ça va faire en sorte, finalement, qu’au lieu de se promener avec quelques cartes OPUS physiques, tout va être centralisé dans le téléphone », explique le directeur aux affaires publiques et aux communications de l’ARTM, Simon Charbonneau.

Un premier pas vers la dématérialisation de la carte OPUS : « On pourrait choisir de n’utiliser que son téléphone à compter de 2025, affirme M. Charbonneau. Ce serait possible. »

Moderniser le système

Cette innovation s’inscrit dans le déploiement du projet Concerto, qui vise à moderniser l’entièreté du système OPUS, « qui arrive à la limite de ses capacités », selon Simon Charbonneau.

La recharge de la carte OPUS sur mobile par l’entremise de l’application Chrono a notamment été mise en place en avril dernier. D’après l’ARTM, plus de 490 000 transactions ont été conclues grâce à cette fonctionnalité depuis son implantation.

Le paiement ouvert, qui permettra aux voyageurs de payer leur titre de transport directement au tourniquet du métro ou en entrant dans l’autobus, ne doit pour sa part voir le jour qu’en 2026. Déjà implanté à Laval, ce système devrait être élargi à certaines lignes d’Exo de la couronne nord dès l’automne prochain.

« Certains nous diront qu’on a commencé tard dans la région, pour toutes sortes de raisons, dont le financement, dit Simon Charbonneau. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on bénéficie aussi des apprentissages qui sont [faits] ailleurs. »

En effet, l’ARTM compte tirer profit de l’expérience qui s’est tenue à Paris avant les Jeux olympiques, où une solution similaire ayant pour base la même technologie que celle de la carte OPUS a été implantée. Un appel d’offres devrait être lancé prochainement.

À voir en vidéo