Carnet voyage
Collaboration spéciale
Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs
Les actualités du monde touristique, ici et ailleurs.
Le point sur le tourisme aux États-Unis
Des chiffres, beaucoup de chiffres. Voilà ce que je retiens surtout de la conférence d’ouverture d’IPW, plus grand salon professionnel du tourisme aux États-Unis, qui a réuni quelque 5700 participants à Los Angeles cette année. L’événement a accueilli 2000 acheteurs internationaux et représentants des médias de 70 pays au début de mai. Cette pluie de chiffres avait quelque chose d’ostentatoire à une époque où le succès se mesure de tant d’autres manières. Et ce, à commencer par le bien-être des populations locales (l’itinérance et l’omniprésence de la drogue dans les rues de Los Angeles, on en parle ?). Au fil des rencontres et des conférences de presse, j’ai tout de même glané des informations qui m’ont donné envie de retraverser la frontière — et donné un peu d’espoir.
À Portland, en Oregon, l’agriculture régénérative a par exemple inspiré une série de soupers éphémères et la diversité en cuisine fait partie des richesses mises de l’avant par l’office du tourisme. En Floride, l’achalandage du train privé Brightline, qui se rend maintenant jusqu’à l’aéroport d’Orlando, fait mentir ceux qui croient l’auto indélogeable. Consacrée aux déplacements « too long to drive, but too short to fly », la division ouest de Brightline reliera bientôt le sud de la Californie à Las Vegas.
Denver mise de son côté de plus en plus sur la mobilité active. Un train transporte les visiteurs de l’aéroport au centre-ville, qu’il est facile de découvrir à pied. Pendant les mois d’hiver, les voyageurs peuvent accéder aux pistes de ski grâce au service ferroviaire direct du Winter Park Express depuis la gare Union. Cet été, le premier hôtel à bilan carbone positif du pays, le Populus Hotel, sera par ailleurs inauguré. Son objectif : rendre plus à la planète qu’il ne lui prend. L’établissement produira de l’énergie solaire et éolienne. « Nous définissons le carbone positif comme un engagement à séquestrer plus de carbone dans la biomasse et le sol que l’empreinte intrinsèque et opérationnelle combinée du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie », résume le site Web.
Mention spéciale à Washington DC, qui, en plus de mettre de l’avant ses pratiques durables, a choisi de faire un don à un organisme de reforestation. Et ce, au nom de tous les participants présents à la conférence de presse, plutôt que d’offrir du matériel promotionnel.
Glamper au Nevada
Si vous passez par Las Vegas et cherchez à échapper à sa frénésie, voici une option à considérer : Tarantula Ranch Camping & Glamping, à 1 h 25 de la Strip. Pendant la pandémie, la famille Schmidt a trouvé en la vallée Amargosa l’endroit parfait pour fuir le long hiver pluvieux de l’Oregon, où elle est installée. Elle y accueille maintenant les visiteurs en formule camping ou prêt-à-camper de luxe, en plus d’y faire pousser des vignes.
Dans ma roulotte à 90 $US la nuit, serviettes et literie m’attendaient. Des toilettes, des douches ainsi qu’une petite cuisine en plein air se situent à proximité. Bien que mon cocon ait été doté d’un chauffage d’appoint, la couverture supplémentaire a suffi à me garder au chaud en cette nuit de mai (la climatisation n’a même pas été envisagée).
L’avantage de devoir sortir pour soulager une envie pressante : les étoiles, à perte de vue. Pour un peu plus de confort, le modèle Burro compte un évier, une toilette et une douche. Il est aussi possible de planter sa propre tente ou d’opter pour la location d’un petit studio. À une dizaine de minutes en voiture, on peut faire des provisions au Ruby Store et déguster des tacos au restaurant El Valle. Parfait pour commencer un road trip dans le mythique parc national de la vallée de la Mort, à une vingtaine de minutes du campement ! À noter qu’aucune tarentule n’a croisé notre route, mais que le mot de passe du WiFi évoquait une morsure de serpent.
Les Canadiens paient-ils plus cher ?
Voilà peut-être l’argument massue pour se mettre à employer une bonne fois pour toutes un réseau privé virtuel (VPN). Cet outil permet de masquer notre adresse IP et d’améliorer la confidentialité et la sécurité, lors de nos prochaines réservations. Une étude commandée par l’entreprise de cybersécurité NordVPN a révélé que les vacanciers déboursent jusqu’à 82 % de plus sur les sites Internet canadiens.
Afin que la provenance des requêtes ne soit pas détectée, les chercheurs ont utilisé les réseaux privés virtuels (VPN) de NordVPN pour effectuer différentes simulations. Résultat : de nombreuses économies sur plusieurs sites comme Hertz, Hotels.com et Booking.com et pour différentes destinations. Par exemple, la location d’un véhicule en Europe s’est avérée 82 % moins élevée en passant par la version italienne du site d’Enterprise que sur son pendant canadien, ce qui équivaut à une différence de 737 $.
« Ne pensez jamais que vous bénéficiez de la même offre que les autres, conseille Marijus Briedis, directeur de la technologie chez NordVPN. Votre lieu de résidence, le nombre de visites que vous effectuez sur un site Web et la concordance de votre recherche avec le calendrier des vacances scolaires sont autant d’éléments qui peuvent influencer le prix qui vous sera proposé. » À noter qu’il est important de magasiner son réseau et que les frais d’abonnement varient.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.