Mon beau sapin...

Émilie Turcotte-Côté
Collaboration spéciale, dujardindansmavie.com
Prenez le temps de mesurer l’espace réservé à votre sapin.
Photo: Pexels Prenez le temps de mesurer l’espace réservé à votre sapin.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Quelle meilleure façon de plonger dans la magie des Fêtes que de choisir le sapin qui illuminera votre demeure ? Que ce soit en arpentant les marchés animés ou en vous rendant directement chez le producteur, vous avez sûrement hâte de trouver LE sapin qui trônera fièrement dans votre maison. Chaque arbre porte en lui la promesse d’émerveiller, mais face à la variété, comment faire le meilleur choix ? On vous guide dans votre quête du sapin parfait.

Les arbres de Noël poussent pendant plus de huit ans avant de se retrouver bien au chaud dans votre salon ! Chacun d’eux provient d’une graine différente et possède des caractéristiques génétiques uniques. C’est parfois difficile de s’y retrouver. Faisons le tour des différentes espèces cultivées au Québec.

À quoi penser avant de choisir son sapin ?

Lors de l’achat d’un arbre, il faut absolument prendre en considération sa taille (la hauteur ET la largeur). Plus un arbre est grand, plus il sera dispendieux. Prenez donc le temps de mesurer l’espace réservé à votre sapin. Ce serait triste de payer pour un arbre qui n’entre pas dans le salon et que vous devrez tailler ! Réfléchissez aussi aux silhouettes que vous aimez ; certains arbres sont plus élancés, alors que d’autres ont une apparence plus généreuse. En ce moment, la tendance est aux sapins plus minces et étroits, mais vous pouvez toujours vous procurer un arbre plus dodu.

Le sapin baumier (Abies balsamea)

Le parfum caractéristique de sapins que dégage le baumier est son plus grand atout. Son arôme est plus prononcé que celle du Fraser, c’est donc le choix idéal pour ceux qui veulent embaumer leur maison de cette odeur classique du temps des Fêtes. Vous pouvez même recouper de petites branches à l’occasion pour raviver l’odeur dans l’air. Les aiguilles du baumier sont disposées sur deux verticilles sur les rameaux. C’est l’espèce la plus cultivée au Québec et il incarne le traditionnel « Mon beau sapin » !

Le sapin Fraser (Abies fraseri)

De plus en plus populaire au Québec, le Fraser occupe la seconde place parmi les espèces les plus cultivées ici. Ce n’est pas une espèce indigène, mais il provient plutôt de nos voisins du sud des États-Unis. Ses aiguilles, disposées tout autour des rameaux, lui donnent une apparence plus dense et fournie. Ses branches trapues sont idéales pour suspendre des ornements plus lourds. Il garde ses aiguilles plus longtemps après la coupe, ce que les consommateurs apprécient particulièrement. Bien que moins traditionnelle, sa teinte vert-bleu lui donne un aspect distinct de plus en plus recherché !

Le sapin coréen (Abies koreana)

Parmi les options plus exotiques, nous trouvons le sapin coréen, qui provient de la Corée du Sud et est désormais disponible sur le marché. Sa présence au Québec remonte seulement au début des années 2000. Doté d’aiguilles courtes et arrondies, ce sapin dégage un parfum unique qui lui est propre. Ces arbres différents sont toutefois offerts en quantité limitée.

Les sapins « hybrides » (Abies sp.)

Au sein de la gamme des sapins cultivés au Québec, on découvre également plusieurs espèces hybrides résultant de croisements entre le sapin baumier et le sapin Fraser. Chaque individu peut alors présenter des traits caractéristiques des deux espèces. À vous de les observer minutieusement pour sélectionner celui qui fera battre votre coeur !

Autres espèces

D’autres espèces de conifères peuvent également être vendues en tant qu’arbres de Noël, bien que cela demeure peu répandu au Québec. On peut trouver des pins blancs (Pinus strobus), mais ça reste une pratique plutôt rare. Ailleurs dans le monde, on cultive des cyprès (Chamaecyparis sp.) (cèdres) comme arbres de Noël en raison de leur adaptation à ce climat différent du nôtre. Les épinettes ne sont pas commercialisées comme arbre de Noël en raison de leurs aiguilles piquantes et de leur odeur pas particulièrement agréable.

L’anecdote

Lors de notre traditionnelle sortie en famille pour choisir notre sapin de Noël, mon fils en profite toujours pour choisir un petit arbre pour sa chambre. Bien qu’il ait le choix parmi des centaines d’arbres, une année, il a été attiré par un arbre particulièrement dépouillé. Je suis restée bien perplexe devant son choix, car son arbre me semblait tout simplement… laid. Cependant, pour lui, cet arbre était d’une beauté exceptionnelle ! Comme quoi tous les arbres ont le pouvoir de captiver les regards, même les plus « uniques ».

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