Des balades à travers l’histoire
Collaboration spéciale
Ce texte fait partie du cahier spécial C'est l'été
Découvrez le patrimoine bâti et immatériel à travers des activités et des escapades estivales. Voici une sélection d’itinéraires, de sites historiques et de destinations qui plongent dans le passé identitaire du Québec.
Le chemin des granges rondes et des ponts couverts
Le charme puissant des paysages estriens se révèle tout autant dans son bâti patrimonial. Pour vous en convaincre, empruntez le Chemin des granges rondes et des ponts couverts, un itinéraire thématique qui raconte, le long du chemin des Cantons, un fragment de l’histoire architecturale des Cantons-de-l’Est, dans les secteurs de Brome Missisquoi, de Val-Saint-François, de Coaticook, du Haut-Saint-François et de Memphrémagog. Le patrimoine bâti s’y révèle comme à Ulverton : le pont couvert Paul-Émile Giguère est une réplique à l’identique d’un pont construit en 1885, démoli en 1950, car jugé dangereux, puis reconstruit en 1994. Il voisine le fameux moulin à laine d’Ulverton, le musée industriel qui retrace l’industrie de la laine et les métiers du textile en zone rurale, qui marque le milieu du XIX siècle. À Coaticook, en direction du mont Pinacle, la grange ronde de Baldwin Mills, la plus grande du genre de la région, a la particularité d’être coiffée d’une tourelle octogonale et couverte de bardeaux de cèdre. Ce ne sont là que deux exemples de la quinzaine d’étapes passionnantes qui jalonnent ce circuit attrayant.
Manic-5
Sur la Côte-Nord, la centrale Manic-5 et le barrage Daniel-Johnson font la fierté du génie québécois en matière d’infrastructure industrielle. Érigée au coeur de la vallée du Manicouagan et inaugurée en 1971, Manic-5 s’impose comme le symbole québécois d’une ère de prospérité naissante et comme un modèle de mégachantier à l’échelle internationale. Une visite guidée, à l’intérieur et sur la crête du barrage, à plus de 200 m de hauteur, permet de prendre toute la mesure du plus grand barrage à contreforts et à voûtes multiples du monde, dont la réputation a largement dépassé les frontières du Québec. La visite peut comprendre également une deuxième centrale, Manic-5-PA (pour « puissance additionnelle ») : ces deux centrales produisent pas moins de 2660 MW et se placent au 3e rang des plus puissantes en matière de production hydroélectrique au Québec. Visite gratuite de la mi-juin à la fin août. Réservation obligatoire.
La Cité de l’or
En Abitibi-Témiscamingue, Val d’Or est la capitale minière de la Vallée-de-l’Or. Unique au Canada, ce village minier, classé historique, invite les visiteurs à plonger littéralement dans l’histoire de l’exploitation de l’une des mines les plus rentables du pays. Symbole du début de l’effervescence minière du Québec au début du XXe siècle, la Cité de l’or propose une descente à près de 100 m sous terre pour explorer les galeries ainsi que la visite, guidée ou autoguidée, de plusieurs sites historiques — village minier de Bourlamaque et anciens bâtiments — ainsi que des expositions à caractère historique. Visites guidées offertes dès le 25 mai
Le Musée de la drave
À travers des objets d’époque, d’anciennes photographies et vidéos éducatives, ce musée de Saint-Aimé-des-Lacs, dans Charlevoix, fait revivre l’activité extrême de la drave, qui consistait à acheminer les billots de bois à travers les grandes artères fluviales vers les grandes scieries. Des activités sont également au programme à l’attention des familles, comme des ateliers de fabrication de radeaux miniatures. Un bel hommage rendu au patrimoine professionnel du flottage de bois.
Le Lieu historique national des Forges-du-Saint-Maurice
Ce site minier exceptionnel, témoin des premières extractions de minerai de fer qui démarrent dès le milieu du XVIIe siècle, se situe au bord de la rivière Saint-Maurice. La toute première industrie sidérurgique du Canada a largement soutenu le développement de la colonie et son essor économique. Sur 60 hectares, le site comprend des vestiges d’habitation, des forges, notamment le Complexe du haut-fourneau, et plusieurs infrastructures industrielles. Le parcours de la visite est jalonné de panneaux d’interprétation. Dès le 15 juin
La fromagerie du Presbytère
Une petite église rurale datant de 1885 et un presbytère reconverti en fromagerie et en salle d’affinage : c’est l’idée originale qu’ont eue, dès 2005, Jean et Dominic Morin, originaires de Sainte-Élizabeth-de-Warwick, et producteurs laitiers de père en fils. Aujourd’hui, ils y produisent des fromages réputés jusqu’à l’international, dont le fameux Louis d’Or, une pâte ferme au lait cru maintes fois saluée dans les concours. Chaque vendredi d’été, une grande dégustation est proposée au public dans une ambiance festive sur le site de la fromagerie. On peut aussi se procurer un plateau complet et d’autres produits du terroir à la boutique de la fromagerie située dans le magasin général. Une remarquable reconversion du patrimoine historique qui rejaillit sur cette communauté du Centre-du-Québec.
Sainte-Anne-de-Bellevue
Sa localisation au bord du lac des Deux-Montagnes et du lac Saint-Louis en a fait, très vite, un site consacré au commerce des fourrures puis, dès le début du XXe siècle, à la villégiature. Aujourd’hui, on peut encore admirer ses maisons résidentielles, l’église et le couvent de Sainte-Anne ainsi que son imposant presbytère près du canal du même nom. Construit en 1843 pour acheminer le bois depuis l’Outaouais, le canal propulse l’essor de la communauté en favorisant les échanges commerciaux et l’arrivée de vacanciers, notamment depuis l’Ontario.
Les suggestions de nos collaborateurs
Aux cinq sens
Au coeur du territoire abénaquis, et à deux pas du mont Mégantic, ce site d’hébergement propose aux visiteurs une immersion profonde et authentique entre nature et culture. Les hébergements écoresponsables sont composés de cinq yourtes traditionnelles, de trois minimaisons, d’un écochalet, d’un refuge et d’un relais pour les randonneurs de passage. Un autre secteur rustique abrite des tentes hamacs ainsi que des emplacements de camping rustique. Une charte pour la nature et les campeurs permet de préserver au maximum l’intégrité environnementale et la qualité de l’expérience vécue. Propriété de Paule Rochette, membre de la nation huronne-wendate, et de son conjoint, Benoît Paquette, biologiste et animateur d’expérience, Aux cinq sens accueille ses visiteurs par une rencontre avec l’esprit de la forêt, une activité qui fusionne la vulgarisation scientifique et l’approche ancestrale du vivant. Un parcours de plantes médicinales autochtones et des soirées aux étoiles sont aussi au programme sur ce site situé au coeur de la première réserve internationale de ciel étoilé.
Nathalie Schneider
Sur la route et le chemin
Bientôt, je reprendrai la bucolique Route des vins de Brome-Missisquoi, dans les Cantons-de-l’Est. C’est notre Provence à nous et mon lieu de « pèlerinage » à moi. Au fil de cette Route, je m’arrête ici, pour casser la croûte ; là, par simple curiosité. Des suggestions ? À Brigham, le Vignoble de la Bauge pour sa viticulture du gros bon sens (des moutons sont affectés au désherbage). À Frelighsburg, le Clos Saragnat, qui fête les 35 ans de son cidre de glace cette année. À Dunham, les Côtes d’Ardoise, pour la majesté du site, peuplé de sculptures. Aussi, plusieurs des localités qui jalonnent la Route (Bromont, Lac-Brome, Sutton, Frelighsburg, etc.) font également partie du Chemin des Cantons, où installations, murales ou parcours audioguidés rendent hommage aux bâtisseurs de la région. Histoire, nature, dégustations, je suis comblée !
Carolyne Parent
Bouquins et blue-jeans sur la plage
S’il existe un endroit propice à l’émerveillement et à la flânerie, c’est bien Tadoussac. Baigné par le fleuve Saint-Laurent et le fjord du Saguenay,
ce village semble béni des dieux. Entre deux randonnées ou une excursion d’observation des baleines, saisissez la chance d’une pause lecture sur
le sable et sous les parasols. Depuis 2014, la saison estivale devient livresque grâce à la Biblio-plage de Mme Chose. De son vrai nom Dany Chartrand, cette médiatrice culturelle passionnée de littérature invite petits et grands à fouiller dans ses valises pour trouver un livre en adéquation avec son humeur ou son envie du moment. Entouré de livres, d’enfants, d’une nature exceptionnelle et d’un horizon infini, quoi de mieux pour s’évader les pieds dans l’eau ? Tous les samedis du 22 juin au 31 août entre 13 h et 17 h, à moins que le temps soit à l’orage
André Lavoie
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.