Attention: bédés d’humains seulement !

L’intelligence artificielle n’était pas la bienvenue au Festival BD de Montréal, qui s’est tenu la semaine dernière. Les organisateurs ont exclu les bandes dessinées créées par IA de la compétition et de tous les kiosques de vente. Pourquoi ? Je t’explique !

Premièrement, c’est quoi, l’intelligence artificielle ?

On appelle intelligence artificielle (ou IA) l’ensemble des technologies ou logiciels capables d’apprendre à reproduire des comportements humains. Comme la capacité de prendre des décisions, d’écrire des poèmes… ou de dessiner !

Machine contre artiste

Alors, pourquoi est-ce que le Festival BD de Montréal a interdit l’IA ? Entre autres parce que des créateurs de bédé se sentent menacés par ces nouvelles technologies. Les illustrateurs et auteurs craignent de ne plus avoir de travail si un logiciel (qui coûte moins cher qu’un artiste et qui peut travailler extrêmement rapidement) peut remplacer leur créativité et leur talent !

Et les artistes ont un autre gros problème avec l’IA. Le plagiat.

IA = plagiat ?

Pour créer du texte ou des images, l’IA doit être entraînée. Comment ? En se nourrissant de milliers et de milliers de textes et d’images qui existent déjà. Cette « nourriture », ce sont les oeuvres de créateurs. Mais l’IA ne leur a pas demandé la permission pour s’inspirer de leur travail !

C’est quoi, les droits d’auteur ?

C’est un droit qui protège les oeuvres des illustrateurs, des écrivains, des musiciens et d’autres créateurs. Il fait en sorte que personne ne peut copier, vendre ou utiliser leurs créations sans leur permission.

Un héros renaît grâce à l’IA

Toutefois, certains bédéistes aiment se servir de l’IA. Selon eux, c’est un outil comme un autre qui peut faciliter certaines tâches et même leur donner un peu d’inspiration. Au Japon, un manga très célèbre, Black Jack, a eu une suite en 2023, 30 ans après la mort de son auteur. Et c’était, tu l’auras deviné, grâce à… l’IA.

Caroline Bouffard, d’après un article de Benoit Valois-Nadeau, Le Devoir