L’artiste français Ben est décédé à l’âge de 88 ans

L’artiste Ben, Benjamin Vautier de son vrai nom, est connu pour ses célèbres slogans rédigés en lettres manuscrites blanches sur fond noir.
Photo: Jean-François Monier Agence France-Presse L’artiste Ben, Benjamin Vautier de son vrai nom, est connu pour ses célèbres slogans rédigés en lettres manuscrites blanches sur fond noir.

L’artiste Ben, connu pour ses slogans rédigés en lettres manuscrites blanches sur fond noir, est décédé à 88 ans à Nice, a-t-on appris mercredi auprès de Robert Roux, ami proche et adjoint au maire de Nice délégué à la culture, confirmant une information de BFM TV.

L’artiste, Benjamin Vautier de son vrai nom, « a été découvert sans vie à son domicile », a précisé le parquet de Nice, selon qui « les premiers éléments font état d’une plaie par arme à feu ».

Une enquête « en recherche des causes de la mort est ouverte », poursuit le parquet. Un magistrat du parquet se rend sur les lieux.

Les réactions à cette disparition ne se sont pas fait attendre. « Le monde la culture perd une légende », a écrit sur réseaux sociaux la ministre de la Culture Rachida Dati.

« Orfèvre du langage, Ben laisse derrière lui près de 12 000 créations artistiques, poursuit la ministre. Ses écritures humoristiques, parfois satyriques, ont accompagné et marqué les générations. Son esprit libre nous manquera terriblement mais son art continuera de faire rayonner la France à travers le monde ».

« Ce formidable artiste qui incarne une grande part de la culture à Nice nous a quittés », a posté le maire de Nice Christian Estrosi sur Instagram. « Hier, j’apprenais la disparition d’Annie sa femme. Ils sont réunis comme ils l’ont toujours été », détaille l’édile.

« Il me manque déjà. Il nous manque déjà terriblement. La Ville lui rendra hommage à la hauteur de son génie », conclut M. Estrosi.

Né à Naples en 1935, l’artiste franco-suisse, fondateur de l’Ecole de Nice avec Arman, Yves Klein et Martial Raysse, vivait à Nice depuis l’âge de 14 ans.

Ses formules sont tracées d’une écriture arrondie, souvent à la peinture blanche sur fond noir, et semblent au premier abord sorties de la tête d’un écolier potache. Mais elles bousculent les certitudes installées de l’art contemporain : « À quoi sert l’art ? », « Le nouveau est-il toujours nouveau ? », « Que faites-vous ici ? », ou « Mon plus grand soucis, c’est moi » (avec une faute d’orthographe)…

Ben était exposé au MoMA à New York ainsi qu’au centre Pompidou à Paris.

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