«Songwriter», Johnny Cash

Drôle d’affaire. D’ordinaire, on est contre ce genre de rafistolage d’archives. Il s’est trouvé que les ayants droit de feu Johnny Cash ont déterré un petit tas de démos pas jojos a priori. Un album inédit. Il s’agit d’enregistrements tombés dans les craques du plancher entre la fin de l’ère Columbia et la renaissance à l’enseigne de Rick Rubin, American Recordings. L’accompagnement d’alors, on est en 1993, confine au moche de chez moche. Que faire ? Oser tout refaire ? Eh oui, hérésie : on efface tout ce qui n’est pas Johnny et sa guitare. En lieu et place, on appelle des champions, des crédibles, un Marty Stuart notamment. Et ça s’écoute infiniment mieux, forcément. On n’est pas trop épris de l’effet d’écho dans Hello Out There, mais Spotlight a le doigt droit dessus. Les cordes et l’orgue complémentent idéalement l’enregistrement. Les synthés de Drive On sont moins heureux, disons. À la fin, on se demande quand même s’il n’eût pas mieux valu ne garder que Johnny Cash tout seul avec Johnny Cash.

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Songwriter

★★★

Johnny Cash, Mercury Nashville / UMe / Universal Music Canada

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