«Early Daze», Neil Young avec Crazy Horse

Dans le chaos de la fin de Buffalo Springfield, au printemps 1968, Neil Young se lance tout seul, brave et fou. Un premier album éponyme passe dans le beurre mou. Neil-sans-peur recrute au hasard d’un soir au Whisky a Go Go un trio psych-rock, les Rockets. Inconnus et amateurs, les Talbot, Whitten et Molina sont rebaptisés Crazy Horse. Avec le Canadien errant, l’équipe d’excentriques enregistre en 1969 Everybody Know This Is Nowhere, disque rude et magnifique. Cinquante-cinq ans plus tard, le groupe de bon bruit a survécu, et l’on célèbre le coup en déterrant la hache de guerre. Des démos, des mixages primitifs, des versions de 45 tours et des pièces inédites composent Early Daze, et nous sommes dûment stupéfaits. Birds en stéréo, c’est tout simple et magique à la fois. Down by the River renaît par la grâce de vocalises primitives. Cinnamon Girl en mouture à rallonge ? On dit oui. Le premier essai de Helpless éblouit : c’est déjà le paradis. Pas plus beau cadeau d’anniversaire.

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Early Daze

★★★★ 1/2

Neil Young avec Crazy Horse, Reprise/Warner

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