Deux projets architecturaux alliant modernité et patrimoine

Ce texte fait partie du cahier spécial Immobilier

Une maison patrimoniale complètement revampée pour l’ouvrir sur un intérieur contemporain ; un projet neuf s’ancrant dans l’histoire et la nature. Deux points de départ opposés, deux démarches avec le même souci : trouver un équilibre entre le contemporain et le patrimoine, la nature et le bâti.

Faire entrer la lumière

Construite en 1936, la maison MBM s’élève majestueusement sur le flanc ouest du mont Royal. « L’inspection a révélé plusieurs mauvaises surprises, et le programme des clients est passé d’une rénovation mineure à un projet majeur », raconte Maxime Moreau, architecte chez MXMA Architecture & Design. Les nouveaux propriétaires de la maison de style Tudor ont donc dû revoir leurs plans et entreprendre une rénovation majeure, autant de l’extérieur que de l’intérieur.

Le premier souci fut de décloisonner les espaces de vie pour en faire des espaces modernes et ouverts vers l’extérieur. « C’était aménagé selon le mode de vie d’autrefois. Il y avait plusieurs pièces fragmentées et labyrinthiques », raconte l’architecte. La firme a d’abord retravaillé les alignements multiples de fenêtres : « Il y avait des fenêtres étroites, peu de lumière, des fenêtres hautes, d’autres basses », énumère M. Moreau. Suppression des cloisons, ajout de portes patio et réalignement des fenêtres arrière ont permis d’inonder la demeure de lumière. Un des gestes importants fut de créer un corridor lumineux à l’étage : en montant l’escalier, véritable ruban qui relie tous les niveaux de la maison, le visiteur peut embrasser du regard la montagne, d’un côté, et le fleuve de l’autre.

Pour bien intégrer l’ancien et le nouveau, les moulures et caissons d’origine ont été conservés, et le bois a été privilégié pour les planchers à tous les étages. À l’exception du bureau, d’un bleu marine intense rappelant une des expériences de voyage des propriétaires, toutes les pièces ont été peintes en blanc, devenant un écrin pour les oeuvres d’art.

S’inspirer de l’environnement

Même si c’est une construction neuve, la résidence des Forges, à Trois-Rivières, a aussi été conçue dans l’esprit de marier patrimoine et modernité. « Nous nous sommes inspirés du patrimoine culturel des Forges du Saint-Maurice, juste à côté », confie Régis Lechasseur, architecte patron chez Bourgeois/Lechasseur architectes. Le revêtement extérieur marie la pierre naturelle du basilaire et le bois d’épinette noire à l’étage, qui flotte sur le rez-de-chaussée. La structure d’acier s’inspire également du travail des forgerons.

À l’intérieur, le bois apporte une touche de chaleur dans les espaces de vie, qui sont inondés de lumière grâce à la grande fenestration. Même si la résidence est à un jet de pierre du boulevard des Forges, les propriétaires sont plongés dans la forêt environnante, dont les arbres matures ont été conservés au maximum.

Les architectes ont dû par ailleurs s’adapter aux contraintes naturelles du terrain à forte pente, qui borde la rivière Saint-Maurice. La forme particulière du bâtiment a été déterminée par celui-ci, de façon à garder une vue et un contact constant avec la rivière. S’est ajoutée une troisième aile, formant un original plan en Y. Les aires de vie de la famille sont à l’étage, alors que celles réservées aux invités, au garage et aux espaces techniques sont divisées dans les trois ailes au rez-de-chaussée avec, au centre, l’escalier, qui constitue le noyau central de la résidence. « On souhaite toujours se démarquer, sortir de l’ordinaire, mais en se collant à quelque chose sur le site, pour avoir une histoire à raconter », souligne M. Lechasseur.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.