Le toit du Stade olympique réutilisé en îles flottantes ?

Québec a annoncé en février dernier qu’un troisième toit pour le Stade olympique serait construit d’ici 2028 et que le toit actuel serait démantelé dès cet été.
Photo: Archives Getty Images Québec a annoncé en février dernier qu’un troisième toit pour le Stade olympique serait construit d’ici 2028 et que le toit actuel serait démantelé dès cet été.

Une équipe américaine propose une solution audacieuse pour réutiliser les matériaux de la toiture du Stade olympique actuel en créant des îles flottantes sur le fleuve Saint-Laurent, aux abords de l’île Sainte-Hélène. Ce projet de l’entreprise Populous, du Missouri, a remporté les honneurs dans la catégorie « Aménagement » de la compétition en vue du réemploi de la toiture olympique, un concours d’idéation lancé par le Parc olympique de Montréal.

En février, Québec a annoncé qu’un troisième toit pour le Stade olympique serait construit d’ici 2028 et que le toit actuel serait démantelé dès cet été. Au coût de 870 millions de dollars, la toiture proposée par les firmes Pomerleau et Canam sera fixe et devra durer « au moins 50 ans », selon le gouvernement Legault.

Aucun plan concret n’était prévu pour la réutilisation des éléments démantelés du toit actuel lors de l’annonce en février. C’est dans une optique de « développement durable et d’exploration des possibilités de recyclage » que s’inscrit le concours lancé en mai, selon Cédric Essiminy, conseiller en relations publiques du Parc olympique.

Le concours a été créé dans le but « de stimuler le côté créatif et audacieux » d’équipes de design, sans toutefois promettre la réalisation de ces projets. « On va regarder la faisabilité des idées, mais on désire surtout que ce concours-là suscite l’intérêt d’organisations ou de municipalités. » Dans le cas où des organismes seraient intéressés par un des projets, le Parc olympique serait « prêt à fournir les matériaux », explique M. Essiminy.

Les équipes participantes devaient trouver un usage pour trois des groupes de composantes, soit les câbles, les membranes et les connecteurs. Chaque équipe était composée d’au moins un membre d’un ordre professionnel ou d’une association professionnelle dans les domaines de l’aménagement et du design, pour la catégorie professionnelle, et d’au moins un étudiant à temps plein dans un programme universitaire connexe pour la catégorie étudiante. Elles n’avaient aucune contrainte financière ni législative à respecter, seulement l’utilisation des matériaux provenant du toit.

Le concours a attiré 54 propositions. Neuf équipes ont été récompensées par le jury composé d’experts du milieu. Le concours se poursuit avec un vote du public jusqu’au mois d’août.

« Le but, c’est que les gens se sentent concernés par le projet. De voir s’il y a un engouement. C’est le Stade olympique des Québécois, c’est sûr qu’ils ont leur mot à dire », dit le porte-parole du Parc olympique.

Parmi les neuf projets, plusieurs finalistes suggèrent d’utiliser les éléments du vieux toit pour créer des espaces ombragés et des lieux de rassemblement. Un projet d’une équipe étudiante, Ionosphère, propose d’utiliser les composantes afin de créer des filtres en vue de protéger les Montréalais de la pollution atmosphérique, tout en servant de « repères visuels pour le paysage urbain », selon l’équipe.

Dans une autre proposition, le projet MODULVE_V dans la catégorie professionnelle suggère de réutiliser les éléments structuraux de l’ancien toit pour créer des structures utiles aux Montréalais. Sur le bord du fleuve, le module aux allures de pont prendrait différentes configurations et se transformerait en piste cyclable, en promenade piétonnière ou en lieu d’accueil pour des microforêts urbaines.

Les propositions finalistes sont toutes affichées et détaillées sur le site Web du concours.

En attendant, le chantier du nouveau toit continue de progresser, et M. Essiminy assure que les travaux respectent « l’échéancier envisagé ». « On planifie toujours un démantèlement à l’été », raconte-t-il. Les composantes du toit vont être conservées après le démantèlement au cas où un plan pour leur réutilisation se concrétiserait, selon le porte-parole.

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