«South of Here», Nathaniel Rateliff & The Night Sweats

Comment s’extirper de la peine causée par la perte de proches, comment raviver des valeurs meurtries en cette époque où l’Amérique est menacée par l’autodestruction ? Pour Nathaniel Rateliff et sa bande de Sudistes démocrates envers et contre tout, la solution est dans l’esprit de corps. Il s’agit de dénoncer les égoïstes dans Heartless, de ne pas désespérer dans l’éternel recommencement du combat de David contre Goliath, et, surtout, il faut vouloir mieux. Oui, Everybody Wants Something, non sans raison le plus souvent, mais il faut collectivement souhaiter le salut des âmes : I Would Like to Heal, chante l’irréductible Nathaniel. Ce quatrième album se veut celui de la dernière carte jouée contre une pleine tablée de faux jetons aux dés pipés. R&B, folk-rock, soul d’allégeance Stax, rock springsteenien, jusqu’à la pop beatlesque, toutes les musiques authentiques du dernier siècle semblent avoir répondu au cri de ralliement de Rateliff, et sont parties prenantes d’un combat sans merci. Suivons-les. Rien n’est perdu.

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